«Je suis un bloke»: Nicola Ciccone lance «Beautiful Madness», un album folk entièrement en anglais

Nicola Ciccone lancera d’ici la fin de l’été son 16^e album en carrière, Beautiful Madness, un deuxième projet entièrement en anglais.

Pour donner vie à ce nouvel opus, l’auteur-compositeur-interprète, qui a célébré ses 25 ans de carrière en 2024, a revisité ses cahiers d’écriture, pour la plupart noircis dans la langue de Shakespeare, ainsi que ses racines musicales, comme le folk, le country et le blues.

«Des racines qui pourraient en surprendre certains au Québec», a-t-il convenu en entrevue avec l’Agence QMI, bien qu’il soit resté proche du style musical qui l’a fait connaître au début des années 2000, un univers proche de la chanson à texte et de la pop francophone.

«[Cet album], c’est aussi une façon de proposer aux gens une autre de mes couleurs musicales, une autre partie de mon univers artistique, de ma personnalité artistique», a poursuivi le chanteur à qui l’on doit J’t’aime tout court et Ciao bella.

«Je suis un bloke. J’ai grandi en anglais. J’écoutais de la musique en anglais, adolescent, et j’écrivais des chansons qui étaient proches de mes racines musicales, de ce que j’écoutais, finalement», a-t-il expliqué, citant entre autres Bob Dylan, Johnny Cash et Elvis Presley.

«Ce sont eux les premiers chanteurs que j’ai entendus et qui m’ont donné le goût d’écrire et de faire de la musique», a-t-il ajouté, sans toutefois renier ses influences françaises, telles que Jacques Brel et Jean Ferrat.

Avec ses nouvelles pièces – dont certaines ont été écrites en plusieurs années, comme Song for the Everyday Man (2004-2008), I Will Win (2011) ou Love is Ugly (2018) – Nicola Ciccone aborde sa perception de la vie à travers le prisme de l’amour, de l’amitié et de l’espoir, rappelant que rien n’est parfait.

«C’est un album rempli de paradoxes, où je marie la beauté à la folie. Puis j’essaie de canaliser la folie pour la transformer en beauté. [...] La pièce Johnny Walker Blues combine deux de mes amours: l’amour du whisky et l’amour d’une fille. Julius Beauty raconte la séparation d’un musicien et de son enfant et She Lives Alone, ça parle d’une femme qui est prisonnière un peu de sa solitude», a-t-il décrit.

C’est d’ailleurs après avoir écrit la pièce-titre de l’album, en 2023, que l’univers de ce seizième opus s’est véritablement mis en branle.

«Je trouvais que Beautiful Madness, ça résumait bien aussi ce que représente le métier que je fais. Parce que ce sont de belles folies. Ce sont de beaux coups de tête, des visions. Ça existe seulement dans notre tête, au début. C’est très abstrait. [...] Mais au fur et à mesure qu’on avance, ça se transforme en album», a-t-il confié.

«Je ne crois pas à l’inspiration»

Adepte de planche à pagaie, de course à pied ou encore de vélo, Nicola Ciccone a certes besoin de bouger pour alimenter sa créativité. Il a notamment eu l’idée du refrain de Beautiful Madness en joggant, et de celui de Crazy Over You sur sa bicyclette. Mais au-delà de ces filons créatifs, qui lui sont venus en mouvement, Nicola Ciccone ne voit pas l’inspiration comme une étincelle divine.

«Je ne crois pas vraiment à l’inspiration. Moi, je crois au travail», a-t-il déclaré en entrevue.

«C’est sûr que le mouvement m’inspire. Mais une fois que tu as un filon ou un flash, après ça, c’est la table de travail. C’est de céduler des heures dans ta journée où tu vas t’asseoir avec ton papier et ton crayon, puis tu griffonnes un texte», a-t-il poursuivi.

Au cours des 25 dernières années, Nicola Ciccone a enregistré plus de 200 chansons en français. Il a également remporté plusieurs Félix, dont celui de la Chanson populaire de l’année en 2004 pour J’t’aime tout court, ainsi que celui de l’Interprète masculin de l’année en 2007.

Beautiful Madness, son 16^e album – mais son premier en anglais depuis 2008 – paraîtra chez les disquaires le 5 septembre.

Sa nouvelle tournée débutera plus tard cet automne.

Pour en savoir plus et connaître les dates des prochains spectacles, consultez nicolaciccone.com.