Négos avec les médecins: la formation paralysée au campus de Rimouski de l'Université Laval
Vanessa Limoges
Devant l'impasse des négociations entre les médecins et Québec, les médecins de famille ont cessé leurs activités d’enseignement jeudi matin. Une décision qui affecte une centaine de futurs médecins à Rimouski, qui tentent de poursuivre leurs études du mieux qu’ils peuvent, même si leur inquiétude se fait de plus en plus sentir.
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«Il y avait un certain pourcentage des cours et des stages encore supervisés par les médecins de famille, mais là tout est annulé», explique Gabriel Ichkhan, président de l'Association des étudiants en médecine de l'Université Laval, du campus de Rimouski.
Déjà privés de plusieurs cours et stages depuis cinq semaines en raison de la grève des médecins spécialistes, les étudiants de Rimouski se retrouvent désormais sans aucun enseignement structuré.
«C’était ma bouée, le dernier cours [offert par un omnipraticien] qui me restait dans mon cursus actuellement», a confié Nicholas Boucher, étudiant de deuxième année au doctorat en médecine.
Au pavillon de médecine du campus de Rimouski, les classes sont vides, mais des étudiants continuent de venir étudier sur place. Privés d’enseignants, ils multiplient les sessions d’étude collectives et les révisions indépendantes pour limiter le retard accumulé.
«On est rendus à la cinquième semaine des moyens de pression, on est habitués. On se dit une semaine de plus ou une semaine de moins on va s'adapter. Le plus difficile c'est le flou dans lequel on est», a expliqué une autre étudiante, Amandine Basirico.
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