Négociations avec les médecins: «François Legault veut que ça joue du bras» pour redorer le blason de son gouvernement.
TVA Nouvelles
En annonçant que les négociations avec les médecins allaient «brasser», le premier ministre François Legault a en quelque sorte affiché ses couleurs, estime le chroniqueur Philippe Léger.
• À lire aussi: Projet de loi 106: «plusieurs médecins essaient de trouver un plan B»
• À lire aussi: Avec la Fédération des médecins, «c’est toujours la faute des autres», déplore Christian Dubé
• À lire aussi: Legault et Dubé «cherchent la bagarre»: les médecins envisagent des moyens de pression
«François Legault veut que ça joue du bras. C'est comme si François Legault a jeté les gants avant que les médecins jettent les gants», a-t-il affirmé à l’émission Le Québec Matin, à LCN.
Selon lui, le projet de loi visant à modifier la rémunération des médecins sert bien les intérêts de la CAQ, pour qui la cote de popularité est en baisse depuis plusieurs mois.
«C'est majeur comme changement dans la façon dont on paie les médecins. Mais François Legault, dans l'attitude de François Legault, on avait un peu l'impression qu'il voulait jeter les gants, puis qu'il veut qu'il y ait une bataille entre lui et les médecins de famille principalement», argumente Philippe Léger.
Celui-ci souligne que la situation à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont et la mise en œuvre de Santé Québec font mal paraître la CAQ actuellement et que pour ce gouvernement, une «bataille» avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec peut faire office de distraction.
«De prendre la focale, la déplacer vers le médecin, puis de trouver un peu un bouc émissaire sur l'accès au système de santé en pointant les médecins, il y a quelque chose d'habile politiquement», affirme le chroniqueur.
«Le gouvernement a le beau rôle. Le gouvernement a dit: “Moi, je fais ça pour les patients. Moi, je fais ça pour améliorer l'accès à tous les Québécois, à un spécialiste de la santé face aux médecins qui vont protéger un peu leurs châteaux, leurs chasses gardées”. C'est sûr que la position du gouvernement là-dedans, elle est quand même facile à tenir», ajoute-t-il.
Pour voir la chronique complète, visionnez la vidéo ci-haut.