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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Nouveau mode de rémunération: «plusieurs médecins essaient de trouver un plan B»

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Agence QMI

2025-05-09T06:50:09Z
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Le projet de loi 106 déposé jeudi par le ministre de la Santé, Christian Dubé, en pleine négociation avec les deux fédérations de médecins au Québec, a eu «l’effet d’une bombe» dans les cliniques du Québec, déplore une médecin de famille.

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«On a l’impression que le gouvernement est très agressif et manque de respect dans la négociation», lance la Dre Joëlle Bertrand-Bovet, médecin de famille et directrice du Centre Médi-Soleil, en entrevue à LCN.

Le projet de loi 106 présenté par le ministre Dubé vise principalement à instaurer la responsabilité collective des médecins et à modifier leur mode de rémunération.

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Le renouvellement de l’accord-cadre avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) se trouve au cœur des négociations. Selon le Dr Benoît Heppell, médecin de famille au CIUSSS de l’Estrie, «le projet de loi met un terme à la négociation et est une imposition de conditions de travail».

La Dre Bertrand-Bovet est d’avis que la majorité des médecins au Québec «ne réagit pas très bien» au dépôt du projet de loi «très coercitif» du ministre Dubé, particulièrement parce qu’«il n’y avait pas de manifestation et de moyens de pression [dans les négociations]».

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«Il y a plusieurs médecins à l’heure où on se parle qui essaient de se trouver un plan B, de voir s’ils peuvent juste aller travailler dans les hôpitaux, quitter la province ou aller aux États-Unis», admet la Dre Bertrand-Bovet, qui précise que les médecins au Québec «ont déjà des indicateurs de performance».

«Ce n’est pas discuté, mais on a des forfaits pour le nombre de patients inscrits, pour le nombre de journées travaillées et pour le nombre de patients vulnérables inscrits. Comme travailleurs autonomes payés à l’acte, les médecins qui travaillent plus sont mieux rémunérés», souligne-t-elle.

En entrevue à l’émission Le Bilan, le ministre Dubé a affirmé jeudi que les médecins «peuvent améliorer leur disponibilité», ce à quoi le Dr Heppell rétorque qu’il y a «25 % de médecins au Québec qui ont plus de 60 ans», et que ceux-ci, s’ils «se font achaler par l’État», vont «prendre leur retraite».

«Les perdants là-dedans, ça ne sera pas nous ni le gouvernement. Ça va être la population qui, dans un an, au moment de la promesse [d’accès à un «milieu de soins» pour chaque Québécois d’ici l’été 2026], va se rendre compte qu’elle n’a pas plus de services», soutient le Dr Heppell

Voyez l’entrevue complète ci-dessus

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