Montréal veut bâtir un immense réseau de tramway d’ici 2050


Olivier Faucher
L'administration Plante rêve de quadriller la ville d'un gigantesque réseau de tramway d'ici 2050 pour que trois Montréalais sur quatre aient accès à du transport collectif structurant près de chez eux, selon son nouveau plan d'urbanisme dévoilé mardi matin.
• À lire aussi: Voici exactement où passaient les tramways à Montréal avant de disparaître
Malgré les défis majeurs auquel fait actuellement face le financement du transport collectif, Montréal voit grand, pour les 26 prochaines années.
C’est le constat qu’on peut faire en lisant son plan d’urbanisme et de mobilité 2050, présenté aux journalistes mardi matin.
Dans l’objectif de devenir «verte, juste et résiliente», la ville veut ajouter plus de 300 km de transport collectif structurant sur son territoire.
Pour ce faire, elle veut notamment se doter d’un impressionnant réseau de tramway de 184 km qui desservirait de nombreux grands axes de la métropole.

Mais ce n’est pas tout: elle veut aussi bâtir la ligne rose du métro de Montréal qui s’arrêterait cette fois à une future station de la ligne bleue dont le prolongement vers l’est est en cours.
Également, la ligne orange devrait être prolongée depuis la station Côte-Vertu afin que son autre extrémité atteigne également Laval.
Lors d'un breffage technique, la Ville a toutefois été incapable de chiffrer le coûts de tous ces projets, mais estime qu'il faudra des investissements de «dizaines de millards de dollars».
- Écoutez la rencontre Martineau - Dutrizac entre Benoit Dutrizac et Richard Martineau via QUB :
Seulement 30% des Montréalais ont actuellement accès à du transport structurant à proximité de leur domicile.
Avec tous ces projets, la Ville a l’ambitieux objectif de faire bondir cette proportion à 75%.
• À lire aussi: Montréal «a du retard»: cinq villes où on paie les titres de transport avec un cellulaire depuis très longtemps
Deux fois plus de pistes cyclables
Les Montréalais n'ont pas fini de voir de voir de nouveaux espaces être dédiés aux pistes cyclables.
Le réseau cyclable supérieur, qui comprend les pistes les plus importantes comme le Réseau express vélo (REV), sera doublé et atteindra plus de 450 km.
Par ailleurs, au moins 30% de l'emprise publique des rues sera réservée aux «infrastructures vertes» et à la «mobilité durable», dans un objectif de réduire la place de la voiture et que les deux-tiers de tous les déplacements soient faits à la marche, en vélo ou en transport collectif.
Pendant que Montréal est sous le feu de critiques des promoteurs privés en raison des longs délais pour l'émission de permis de construction, la Ville veut se tourner vers l'offre résidentielle hors marché.
En effet, celle-ci passerait de 7% à 20% d'ici 2050, en réservant 75% de cette offre aux logements sociaux.