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Montréal «a du retard»: cinq villes où on paie les titres de transport avec un cellulaire depuis très longtemps

TOMA ICZKOVITS/AGENCE QMI
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Désiré Kafunda

2024-05-09T20:37:05Z
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Plusieurs villes pourraient inspirer Montréal lorsque vient le temps de payer avec son cellulaire pour prendre le bus ou le métro. Voici cinq grands centres urbains qui ont instauré la technologie bien avant la métropole. 

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Montréal a finalement lancé, en avril dernier et non sans ennuis techniques, la recharge de la carte OPUS sur mobile. La métropole «a du retard par rapport à Toronto, à Vancouver aussi depuis plusieurs années», constate le chargé de cours en planification des transports à l’Université de Montréal, Pierre Barrieau.

Comment expliquer cette lenteur à instaurer le paiement automatisé? «Ce qu’on a devant nous, c’est un mélange d’enjeux de gouvernance et de choix technologiques avec la carte OPUS», répond Catherine Morency, titulaire de la Chaire Mobilité à Polytechnique.

À Toronto, les usagers peuvent payer leur titre de transport avec leur téléphone depuis quelques années déjà. La Toronto Transit Commission (TTC) a commencé à planifier au milieu des années 2010 le déploiement et la modernisation de la carte PRESTO, qui est l’équivalent de la carte OPUS à Montréal.

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«En 2018, [la TTC] a annoncé qu’elle allait déployer les applications» qui permettent de payer des titres de transport en utilisant un téléphone intelligent, explique M. Barrieau.

«En 2019 arrivaient les premières applications Android et iOS pour Apple. Et l’année dernière, elle a lancé l’application Google. Elle est présente sur les plateformes principales», ajoute-t-il.

Le système permet aux usagers de payer leur trajet en approchant leur téléphone des lecteurs de titres présents dans les bus, les tramways et les stations de métro de Toronto.

Même son de cloche du côté de Vancouver. Depuis mai 2018, la fonction «tap to pay» de TransLink permet aux clients de payer leur tarif adulte en tapant une carte de crédit Visa ou Mastercard sans contact ou un portefeuille mobile aux barrières tarifaires et dans les autobus.

Contrairement à Montréal, les clients n’ont plus besoin de carte Compass pour passer le tourniquet dans les stations de métro ou prendre le bus.

De l’avance aussi de l’autre côté de la frontière

«La grande majorité des villes d’importance à travers le monde ont des technologies qui permettent la recharge directe par téléphone et avec un porte-monnaie virtuel dans les grands réseaux», explique Pierre Barrieau.

La Ville de New York, par exemple, a introduit les paiements avec un téléphone intelligent ou une carte de crédit sans contact dans son réseau de transport en 2019 avec le lancement du système OMNY (One Metro New York).

Depuis 2021, il est également possible de payer son droit de passage directement dans les stations de métro et dans les bus de Dallas avec son téléphone ou sa montre intelligente.

Si on s’éloigne du continent américain, à Londres, le paiement sans contact des titres de transport a été introduit dans les bus en décembre 2012 et a été étendu aux services de métro et de train en septembre 2014.

À Paris, les usagers peuvent utiliser leurs téléphones intelligents pour valider directement leur entrée dans les transports en commun depuis 2022.

Seul bémol à Paris, il faut disposer d’une version 8 ou supérieure d’Android. La fonctionnalité sera disponible sur iPhone d’ici la fin du printemps.

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