Montréal célèbre ses champions
Philippe Asselin
MONTRÉAL – C’est le torse bombé, la tête bien haute et les yeux remplis de fierté que des milliers de Montréalais et de Québécois se sont déplacés au centre-ville de la métropole pour acclamer les Alouettes.
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Mercredi, trois jours après la conquête de la coupe Grey, les «Als» ont tenu leur parade. Les trois décapotables et les quatre autobus remplis de dirigeants, d’entraîneurs et de joueurs ont été suivis par des partisans en liesse sur le boulevard De Maisonneuve. Le convoi a terminé son parcours à la Place des Festivals, où les amateurs et les acteurs du club champion se sont échangés des mots d’amour.
Frank Voyer était à Hamilton dimanche, quand les Alouettes ont triomphé des Blue Bombers de Winnipeg. C’était impossible pour lui de ne pas être de la parade.
«Pour un fan fini comme moi, la parade c’est l’extase suprême, a-t-il déclaré. Je voulais voir le match en personne. Je voulais être là quand mon club allait soulever le trophée. La parade est la cerise sur le sundae.»

Une longue attente
Le dernier défilé d’une équipe championne à Montréal remontait à 13 ans, lors du précédent sacre des Alouettes.
Les amis Jean-François et Marc-Antoine ont 30 ans. Ils sont arrivés tôt pour ne rien manquer des célébrations.
«Nous étions là il y a 13 ans et il y avait aucune chance que nous n’y soyons pas aujourd’hui», a expliqué le second, avant d’ajouter qu’ils avaient fait l’école buissonnière à l’époque.
- Écoutez le compte-rendu du journaliste Alexandre Moranville-Ouellet avec Mario Dumont via QUB radio:

«C’est très important d’être ici pour encourager notre équipe, a pour sa part indiqué Steve Hardy. Il était temps que Montréal ait une formation gagnante. Je suis comblé de bonheur. Je suis un vieux monsieur et il m’en reste moins en avant qu’en arrière. Je profite de cette victoire à 100%.»
Même des cheerleaders de 1970
Derrière le dernier autobus, deux dames chantaient à tue-tête un cri d’encouragement des Alouettes. Les deux amies de longue date faisaient partie de l’équipe de cheerleaders des «Moineaux» pendant les années 1970.
«Nous suivons le football depuis toujours et nous adorons cette équipe. Nous avons des billets de saison depuis si longtemps», a indiqué Kaisy,
«Cette équipe a tellement de cœur. Ils n’ont jamais abandonné et nous, les partisans, non plus. C’est un moment de communion aujourd’hui», a renchéri Margo, qui a notamment souligné qu’elle était la récipiendaire du titre de cheerleader de l’année en 1979.
Une voisine fière
En plein cœur de la foule devant la scène, Noëlla Arsenault portait fièrement un chandail au numéro 83 du receveur de passes Régis Cibasu. Sans rien enlever au produit des Carabins de l’Université de Montréal, il n’est pas le joueur le plus en vue de l’équipe. La femme a vu Cibasu grandir, elle qui a été sa voisine pendant de nombreuses années.

«J’adore les Alouettes depuis longtemps, mais encore plus depuis que Régis joue pour eux. C’est incroyable de voir mon voisin remporter un championnat. Je voulais être là pour lui dire félicitation.»
Le footballeur est devenu émotif quand on lui a montré une photo de la femme avec son gilet sur le dos.
«C’est incroyable de voir ça, a exprimé Cibasu. Ça me fait plaisir et ça me réchauffe le cœur. Notre victoire, c’est la victoire de tous ceux qui prennent le temps de nous encourager!»