Mondial junior: Voici les huit fois où le Canada a raté la ronde des médailles

Agence QMI
Pour la première fois en cinq ans, le Canada n’aura aucune chance de mettre la main sur une médaille au Championnat du monde de hockey junior. Ce résultat est crève-cœur et l’unifolié n’en a pas fait une habitude avec les années.
Mardi, c’est la Tchéquie qui a mis fin à l’aventure de Macklin Celebrini, Jordan Dumais, Mathis Rousseau et leurs coéquipiers en brisant une égalité avec seulement 11 secondes à faire à la rencontre de quart de finale.
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Voici les huit autres éditions au cours desquelles Équipe Canada junior n’a pas pris part à la ronde des médailles.
2019 – Suzuki rentre bredouille

Comme cette année, le Canada avait eu quelques frousses en ronde préliminaire avant d’être vaincu en quart de finale. Une victoire à l’arraché de 3 à 2 sur la Suisse et un revers de 2 à 1 contre la Russie a maladroitement mis la table pour un rendez-vous avec les imprévisibles Finlandais.
Ces derniers ont tout donné au moment opportun, remportant le tournoi malgré leurs six points en phase de groupes. Le Canada a été leur première victime quand Toni Utunen a marqué en prolongation pour l’emporter 2 à 1. C’était la première participation d’Alexis Lafrenière au Mondial junior et la seule de Nick Suzuki.
2016 – Montembeault réchauffe le banc

L’entraîneur-chef Dave Lowry a peut-être regretté de ne pas avoir fait confiance au gardien Samuel Montembeault en 2016. Le Canada a atterri dans un groupe difficile avec les États-Unis et la Suède, et ce sont Mason McDonald et MacKenzie Blackwood qui ont été envoyés entre les poteaux plutôt que le Québécois.
C’est une fois de plus la Finlande qui avait remporté ce Mondial junior en éliminant le Canada en quart grâce à une victoire de 6 à 5.
Ce n’est que sept ans plus tard que Montembeault aura finalement une vraie chance avec le Canada, quand il a contribué à la médaille d’or des siens au Championnat du monde de 2023.
1998 – Les espoirs invisibles

Après cinq médailles d’or consécutives, le Canada a complètement manqué son coup en 1998. Cette huitième place est le pire résultat jamais remis par l’équipe. Plusieurs des meilleurs espoirs du repêchage suivant portaient l’unifolié, mais Alex Tanguay (3 points), Vincent Lecavalier (2 points) et Manny Malhotra (0 point) n’ont pas joué à la hauteur de leur talent.
La Russie les a battus en quart de finale avant de baisser pavillon contre la Finlande en finale. Bref, lorsque les Finlandais sont en forme, ce n’est jamais une bonne nouvelle pour le Canada.
1992 – Les défaites s’accumulent

La formule du Championnat junior était bien différente en 1992, puisque les huit équipes participantes n’ont formé qu’un seul groupe. Chaque club a affronté les autres une fois et c’est ce qui déterminait l’octroi des médailles.
Après deux victoires contre la Suisse et l’Allemagne, le Canada d’Eric Lindros, Scott Niedermayer et Paul Kariya n’a plus rien gagné. Il a fait match nul avec la Suède et la Finlande, puis a été battu par les États-Unis, la Tchécoslovaquie et la Communauté des États indépendants (CEI) pour terminer sixième.
Pour la petite leçon d’histoire, c’est cette dernière qui a remporté le tournoi. Au début de l’événement, cette équipe était celle de l’Union soviétique, mais puisque la dissolution du pays a officiellement été prononcée durant la semaine, elle a été renommée CEI le 1er janvier 1992.
1987 – La disqualification
Ceux qui suivent le Mondial junior depuis longtemps se souviendront de la bataille générale de 1987 entre le Canada et l’Union soviétique. Theoren Fleury et Mike Keane ont été parmi les belligérants principaux d’une bagarre sans précédent dans l’histoire du hockey international. Tout le monde s’est battu pendant 20 minutes même si les lumières de l’aréna de Piestany, en Slovaquie, ont été fermées. Les officiels n’ont eu d’autre choix que d’annuler le match et de disqualifier les deux équipes.
Le Canada était au moins assuré d’une médaille de bronze et pouvait viser l’or s’il battait les Soviétiques par cinq buts. L’unifolié menait 4 à 2 en deuxième période avant l’incident.
1979 à 1981 – La séquence catastrophique
Avant de dominer l’événement, les Canadiens ont dû manger leur pain noir au tournant des années 1980. Les porteurs de la feuille d’érable n’ont remporté qu’un seul de leurs trois duels de la phase préliminaire durant trois éditions du tournoi de suite.
Pourtant, de futurs grands joueurs de la Ligue nationale comme John Ogrodnick, Brian Propp, Brad McCrimmon, Dino Ciccarelli, Larry Murphy, Dale Hawerchuk et Doug Gilmour ont porté les couleurs du Canada durant ces années, mais la magie n’a jamais opéré. C’est en 1982 que les Canadiens ont finalement eu l’or au cou.