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L'article provient de TVA Sports

«Mon fils Henrik est un bel équilibre à ma vie avec le ski»: Mikaël Kingsbury embrasse pleinement sa nouvelle vie de papa

Mikaël Kingsbury est accompagné de sa conjointe, Laurence, de son fils, Henrik, ainsi que du Français Benjamin Cavet lors de la compétition à Waterville, dans le New Hampshire, en janvier 2025.
Mikaël Kingsbury est accompagné de sa conjointe, Laurence, de son fils, Henrik, ainsi que du Français Benjamin Cavet lors de la compétition à Waterville, dans le New Hampshire, en janvier 2025. PHOTO FOURNIE PAR L'AGENCE AF-2
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2025-01-30T00:00:00Z
2025-01-30T03:30:00Z
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SAINT-CÔME | Il n’était pas 15h par un superbe vendredi après-midi ensoleillé à la station de ski Val Saint-Côme il y a deux semaines que Mikaël Kingsbury débarquait dans le centre d’excellence de ski acrobatique au bas de la piste. À ses côtés, sa conjointe, Laurence, et, dans ses bras, son petit Henrik, cinq mois bien comptés. C’est la nouvelle vie de papa qu’embrasse pleinement le meilleur skieur acrobatique de tous les temps.

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S’il appréhendait cette nouvelle saison de ski sur le circuit de la Coupe du monde sous le signe de la paternité, le roi des Bosses n’a rien perdu. Après quatre étapes, il compte déjà trois victoires en plus d’une autre en duel.

En fait, cette nouvelle et palpitante aventure qu’il vit avec sa blonde, Laurence, lui permet de voir la vie d’un autre œil. Auparavant, l’athlète aux 26 globes de cristal ne vivait que pour le ski.

«C’était ma top priorité. Henrik remet les choses en perspective. Quand je suis difficile envers moi et que je me choque pour de maudites niaiseries en ski, c’est tellement inutile, raconte-t-il en entrevue avec Le Journal.

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«Quand je reviens à la maison, qu’il est là et en pleine santé, j’oublie tout et je me dis qu’on est chanceux, poursuit l’homme de 32 ans.

«Mon fils Henrik est un bel équilibre à ma vie. C’est spécial de vivre cela dans ma carrière. On était rendu à cette étape dans notre vie.»

PHOTO FOURNIE PAR L'AGENCE AF-2
PHOTO FOURNIE PAR L'AGENCE AF-2

Début de saison retardé

Kingsbury ne s’en cache pas, son quotidien est fort différent de celui de la saison dernière. Il doit changer ses horaires et ses entraînements. Mais le petit s’adapte aussi à la routine d’un papa champion du monde.

«Cette saison, j’ai moins skié que mes coéquipiers. J’ai manqué le plus gros camp de l’année, celui au Chili à la fin août. L’équipe partait dans les jours suivant la naissance d’Henrik. Je ne voulais pas partir et laisser ma famille seule derrière. On venait de rentrer à la maison.»

Mik a toutefois trouvé une autre solution pour rattraper ce temps de préparation à la nouvelle saison. Il s’est envolé plus tôt avec fiston et madame vers Ruka, dans le nord-est de la Finlande.

«On est parti une semaine avant la course et j’ai pu avoir mon temps seul à seul avec mon entraîneur Michel [Hamelin]. J’ai pu m’entraîner, me retrouver sur mes skis et reconfirmer ma progression. C’est ce qui fait en sorte que je sois en confiance en course.»

Résultat?

Il a aussitôt planté ses grands rivaux Walter Wallberg et Ikuma Horishima.

Endroit privilégié

Henrik était alors aux premières loges pour assister au couronnement du paternel dès sa première tentative avec son nouveau chapeau.

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Mikaël avait pensé à tout. Il a placé sa famille à un «endroit incroyable, au chaud et bien situé pour voir la piste. Laurence avait une radio et pouvait entendre tout ce qui se passait dans nos communications d’équipe. Elle pouvait alors prévoir et se préparer lorsque j’allais me présenter au départ. Tout s’est super bien déroulé, même si je crois qu’Henrik dormait au moment de ma descente, raconte-t-il, amusé. Il va pouvoir dire plus tard qu’il était présent.

«Et je vais pouvoir dire que toute la semaine, il avait fait ses nuits. Et durant toute la journée à la veille de la course, je lui avais répété qu’il devait faire un autre beau dodo pour papa. Mais non, il s’est réveillé au moins trois fois durant cette nuit-là.

«C’était tellement cool cette semaine-là. Je me levais le matin et je pouvais m’occuper de mon p’tit gars, déjeuner, m’échauffer, partir à l’entraînement et le retrouver à mon retour.»

Ces moments en Finlande resteront gravés à jamais dans leur mémoire. Le skieur en a même profité pour immortaliser cette première victoire en faisant enfiler le fameux dossard jaune de meneur au classement de la Coupe du monde à fiston au bas de la piste.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE INSTAGRAM DE MIKAËL KINGSBURY
PHOTO TIRÉE DE LA PAGE INSTAGRAM DE MIKAËL KINGSBURY

Après Ruka, la petite famille a mis le cap sur Idrefjäll, dans l’ouest de la Suède, où Kingsbury a une fois de plus régné.

Un «singe en moins sur le dos»

L’athlète comptant désormais 94 victoires en Coupe du monde ne ressent pas autant de pression quand fiston est présent en course. N’en demeure pas moins qu’il a tout gagné en sa présence. Il admet toutefois qu’il ne voulait pas traîner cette «charge» trop longtemps de signer cette première victoire.

PHOTO FOURNIE PAR L'AGENCE AF-2
PHOTO FOURNIE PAR L'AGENCE AF-2

Il n’y a pas que la routine et le quotidien qui ont changé, son approche de la compétition aussi. Il se dit plus relaxe à quelques heures d’une course.

«C’est important d’avoir ces papillons avant la course, car je veux bien performer. C’est ma pression. Mais en ayant assisté à un accouchement, ça remet les choses en perspective. La course, ce n’est pas si grave dans le fond!» s’exclame-t-il.

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