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Notre palmarès des 25 athlètes québécois les plus dominants depuis 25 ans

Les positions 5 à 1

Photo Reuters
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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2024-12-28T05:00:00Z
2024-12-28T13:38:33Z
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5. Marie-Philip Poulin – Hockey

Marie-Philip Poulin croque dans sa médaille d'or après avoir marqué le but en or en finale des Jeux olympiques de Sotchi, en 2014.
Marie-Philip Poulin croque dans sa médaille d'or après avoir marqué le but en or en finale des Jeux olympiques de Sotchi, en 2014. Photo d'archives, Agence QMI

Capitaine d’Équipe Canada et capitaine de la Victoire de Montréal, Poulin est l’athlète des grandes occasions. Vous avez besoin d’un but? Marie-Philip Poulin est là. Son palmarès a de quoi faire saliver n’importe quel hockeyeur. Quatre médailles olympiques, dont trois en or, pour lesquelles l’attaquante beauceronne a chaque fois marqué le but gagnant. C’est là une première dans l’histoire, à laquelle s’ajoute cet autre but en finale, cette fois dans une cause perdante, à Pyeongchang, en 2018. «Pou» compte aussi à son prestigieux palmarès trois titres de championnes du monde en 10 finales, en plus d’avoir remporté la Coupe Clarkson à deux occasions, avec les défuntes Canadiennes de Montréal.

4. Martin Brodeur – Hockey

Martin Brodeur célèbre pendant une victoire en séries éliminatoires, en 2012.
Martin Brodeur célèbre pendant une victoire en séries éliminatoires, en 2012. Photo d'archives, AFP

Avec 691 victoires, Brodeur est, par des lunes (ou plus précisément, par 130 gains, au moment d’écrire ces lignes), le gardien qui a le plus souvent pu célébrer au terme d’un match dans l’histoire de la LNH. 

Sa carrière est une histoire d’excellence et de domination. Si bien qu’à un moment, au milieu de la décennie 2000, les Devils du New Jersey se fichaient bien de l’identité de son auxiliaire. En 2006-2007, il a commencé 78 des 82 matchs du calendrier régulier et en 2007-2008 et en 2009-2010, 77. Et à chacune de ces trois saisons, le gardien montréalais a remporté 44 victoires au plus.

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Et bien sûr, il y a ses coupes Stanley. Trois, dont deux au cours des 25 années qui nous préoccupent dans ce palmarès, soit en 2000 et en 2003. De ses débuts, en 1991, jusqu’à sa retraite, en 2015, Brodeur a aussi mis la main sur quatre trophées Vézina, en 2003, 2004, 2007 et 2008.

Martin Brodeur a été le digne successeur de Patrick Roy, celui à qui voulaient ressembler tous les jeunes gardiens d’ici et d’ailleurs qui enfilaient leurs jambières dans les ruelles ou à l’aréna au cours de la décennie 2000. Et peut-être même encore aujourd’hui.

3. Charles Hamelin – Patinage de vitesse courte piste

Charles Hamelin (à droite) jubile après la victoire du Canada au relais 5000 m des Jeux de Pékin, en 2022.
Charles Hamelin (à droite) jubile après la victoire du Canada au relais 5000 m des Jeux de Pékin, en 2022. Photo d'archives, Didier Desbusschère

Le roi des Jeux d’hiver au Canada, c’est lui. En cinq participations aux Olympiques, entre 2006 et 2022, Hamelin a décroché autant de médailles, dont un impressionnant total de quatre d’or. Un fait d’armes qui fait aussi de lui l’olympien masculin le plus décoré de l’histoire, été ou hiver, à égalité avec le sprinteur Andre De Grasse.

Comme s’il fallait vraiment en ajouter, le patineur de vitesse de Sainte-Julie, retraité depuis deux ans, fait partie d’un autre club sélect: seules trois autres athlètes canadiennes ont remporté quatre médailles d’or aux Jeux, soit les hockeyeuses Hayley Wickenheiser, Jayna Hefford et Caroline Ouellette.

Mais on va en ajouter encore, parce que Hamelin le mérite. À son palmarès olympique de légende, il faut additionner ses 38 (!) médailles aux Championnats du monde, dont 13 d’or, et ses 142 podiums à la Coupe du monde, lui qui est monté 58 fois sur la première marche.

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Charles Hamelin, ça rime avec patin, et on comprend pourquoi.

2. Georges St-Pierre – Arts martiaux mixtes

Georges St-Pierre, avec ses ceintures de champion du monde dans deux divisions, au moment d'annoncer sa retraite, en 2019.
Georges St-Pierre, avec ses ceintures de champion du monde dans deux divisions, au moment d'annoncer sa retraite, en 2019. Photo d'archives, Agence QMI

Pendant des années, Georges St-Pierre aura été synonyme de UFC, et UFC aura été synonyme de Georges St-Pierre. Un des plus grands de l’histoire des arts martiaux mixtes, «GSP» a marqué l’imaginaire par sa domination dans l’octogone, mais aussi par cette humilité et ce respect qui l’habitaient, dans un sport où la violence règne en maître.

D’abord sacré champion des poids mi-moyens de UFC en novembre 2006, le combattant de Saint-Isidore a perdu son titre l’année suivante. Mais ce n’était que pour mieux rebondir. Dès 2008, St-Pierre récupérera sa ceinture aux mains de Matt Serra, celui qui l’en avait privé l’année précédente. Et il la conservera... neuf fois de suite, jusqu’en 2013, quand il annoncera qu’il abandonne son titre et qu’il met sa carrière sur pause.

Cette dernière a duré quatre ans. En 2017, GSP annonce son retour à la compétition, cette fois chez les poids moyens. Dès qu’il remonte dans l’octogone, celui qui est aussi surnommé «Rush» l’emporte contre Michael Bisping et redevient le maître de sa catégorie.

Si son retour au sommet ne durera que le temps de ce combat – il annoncera de nouveau sa retraite deux ans plus tard –, son héritage, lui, semble éternel. De ses 28 combats en arts martiaux mixtes, Georges St-Pierre en a remporté 26. On appelle ça les AMM, ou le MMA, mais on pourrait aussi dire le «GSP».

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Mikaël Kingsbury – Ski acrobatique 

Mikaël Kingsbury jubile après avoir remporté la médaille d'or aux Jeux de PyeongChang, en 2018.
Mikaël Kingsbury jubile après avoir remporté la médaille d'or aux Jeux de PyeongChang, en 2018. Photo d'archives, Didier Debusschère

Si l’on avait dit à Mikaël Kingsbury, l’adolescent, qu’il remporterait 20 Coupes du monde au cours de sa carrière, il aurait «immédiatement signé au bas de la feuille». 

Le roi des bosses le reconnaît, il a toujours rêvé d’une carrière auréolée de succès et il s’en savait capable. Mais 20 Coupes du monde, seulement? Presque deux décennies plus tard, on remarque que Kingsbury visait bien bas, finalement: à 32 ans, le bosseur de Sainte-Agathe-des-Monts en compte presque cinq fois plus. 

Mikaël Kingsbury, c’est 92 triomphes en Coupe du monde, soit 45 de plus que sa plus proche poursuivante, l'Américaine Hannah Kearney. C’est 132 podiums – des records, bien sûr! –, huit titres aux Championnats du monde et une victoire olympique, à PyeongChang, en 2018. 

À cela s’ajoutent 26 globes de cristal (12 gros, 14 petits) et notamment deux autres médailles aux Jeux, en 2014 et en 2022, au fil d’une carrière qui n’est pas encore terminée.

L’incarnation de la domination 

En bref, aucun athlète québécois ne peut se targuer d’avoir affiché un palmarès aussi prestigieux (et le mot est faible!) que Kingsbury au cours du dernier quart de siècle. Si le Petit Larousse illustré avait besoin d'une photo à mettre à côté du mot «domination», la sienne pourrait y figurer sans gêne. D’ailleurs, 10 des 15 membres de notre panel lui ont décerné la première place. 

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Mikaël Kingsbury avec l’un de ses 26 globes de cristal.
Mikaël Kingsbury avec l’un de ses 26 globes de cristal. Photo courtoisie

Le seul argument qui aurait pu jouer en sa défaveur? Le fait que le ski acrobatique soit moins pratiqué que plusieurs autres sports dans lesquels se sont illustrés les autres membres de notre palmarès. Mais son palmarès à lui est si garni qu’il a enlevé les grands honneurs. Une autre fois, dans sa carrière de légende, dans cette discipline où un simple moment d’inattention, un simple clignement d’yeux au mauvais moment, peut vous faire chuter. 

Mikaël Kingsbury en action aux Jeux de PyeongChang.
Mikaël Kingsbury en action aux Jeux de PyeongChang. Photo d'archives, Didier Debusschère

«C’est une méga reconnaissance, a souligné l’humble champion dans un échange avec Le Journal, au cours des derniers jours. De ces athlètes, plusieurs ont été des idoles pour moi. Je suis vraiment fier du parcours que j’ai connu, d’avoir été constant depuis 2010 ou 2011, dans un sport où la constance est la chose la plus difficile à obtenir.»

On ne se tanne pas de gagner

Monstre de son sport depuis bientôt 15 ans, vedette au Japon où le ski acrobatique est une discipline prisée, Kingsbury est sans aucun doute l’athlète québécois le mieux placé pour répondre à la question suivante: peut-on se tanner de gagner? 

Mikaël Kingsbury après sa deuxième place à Pékin, en 2022.
Mikaël Kingsbury après sa deuxième place à Pékin, en 2022. Photo Didier Debusschère

Ressent-on encore cette combinaison d’euphorie et de fierté quand on lève les bras au bas d’une piste pour une 92e fois, comme il l’a fait, il y a quelques semaines?

«Non, on ne se tanne jamais de gagner, répond Kingsbury. Parce que c’est toujours spécial. Parce que chaque course est différente: la stratégie, la planification, les conditions de neige, qui parfois se ressemblent, mais des fois non.»

Il se souvient de chacune

D’ailleurs, grâce à son excellente mémoire, Kingsbury est capable de se souvenir de chacune de ses victoires. En Coupe du monde, où il s’approche de la centaine, aux Jeux, en Championnats du monde.

«La sensation de gagner, ça demeure une des meilleures sensations, pour moi. C’est une des raisons pour lesquelles je suis encore ici. La sensation de savoir que j’ai tout donné, c’est encore vraiment spécial.»

Mikaël, tu mérites de vivre, encore une fois, cette sensation dont tu raffoles en te retrouvant au sommet du palmarès du Journal. Car au-delà des victoires, depuis cette première Coupe du monde à laquelle tu as pris part, en 2010, tu as rendu fiers des millions de Québécois et tu as fait vibrer des tonnes d’athlètes, d’ici et d’ailleurs, qui ont rêvé ou qui rêvent encore de suivre tes traces. 

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