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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Mike Bossy: l’homme avant la légende

«Si un gars pouvait dire qu’un joueur était mauvais, c’était bien Mike Bossy» – Dave Morissette

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2022-04-15T23:03:00Z
2022-04-16T02:33:36Z
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Mike Bossy a toujours priorisé le chandail avant son nom au dos du gilet des Islanders. Il avait la même philosophie avec sa dernière équipe, celle de TVA Sports où il servait d’analyste. 

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Comme capitaine de l’émission de fin de soirée, L’Après-match ou Dave Morissette en direct, Dave Morissette a eu le bonheur de côtoyer l’ancienne gloire des Islanders de 2015 jusqu’à l’annonce de son cancer du poumon au mois d’octobre 2021. 

« Je connaissais Mike Bossy, le joueur et la légende. Mais avant de travailler avec lui à la télévision, j’aimais déjà l’homme de radio, a raconté Morissette. J’avais travaillé avec Normand Brathwaite et il m’avait toujours dit de bons mots à son sujet. » 

« Mike était drôle, mais il avait aussi une analyse unique. Il était franc et il ne prenait pas de détour. Si un gars pouvait dire qu’un joueur était mauvais, c’était bien Mike Bossy. J’étais là pour le modérer, mais je ne pouvais pas toujours ralentir Mike. »

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« Parfois, le Canadien venait de gagner 4 à 2, mais il voulait ouvrir le show en critiquant Brendan Gallagher. Quand je lui disais qu’on ne pouvait pas faire ça après une victoire, il me répondait que si Gallagher avait bien joué, le CH aurait gagné 6 à 2. »

Un dernier mot

Morisette a rendu visite au prolifique marqueur quelques jours avant son décès. Il était chez lui en même temps que Bryan Trottier. 

« À ma dernière conversation avec Mike, je lui ai demandé une chose : “es-tu furieux que ça t’arrive [cancer des poumons] ?” Il m’a répondu non, a dit le sympathique animateur. Mais il était triste de savoir qu’il était pour partir. Il aimait sa vie, il aimait sa femme, il aimait ses filles et ses petites filles. Il voulait passer d’autres journées avec son monde. Il souhaitait voir ses petites-filles grandir. »

« Il était capable de rire de lui-même, de faire des blagues. Je m’amusais avec lui. J’aimais souvent lui rappeler qu’il avait connu une dernière saison décevante dans la LNH avec juste 38 buts. Mais il riait toujours ! Il me disait qu’il avait ralenti. » 

Pas dans la clique

À l’image des anciens coéquipiers de Bossy à Long Island, Morissette a parlé de l’homme de famille qu’il était. 

« Je sais que ça peut sonner comme un cliché, mais Mike faisait tout pour sa famille. Je trouve qu’il n’a jamais eu la reconnaissance qu’il méritait pour sa formidable carrière. Aujourd’hui, Wayne Gretzky a parlé de lui comme l’un des grands. » 

« Mike n’appartenait pas au country club de la LNH. Il a fait la paix avec ça lors du 100e anniversaire de la LNH au match des étoiles à Los Angeles en 2017. Il était heureux de constater que de jeunes joueurs venaient le voir. Brendan Shanahan lui avait dit qu’il était une de ses idoles. » 

Le gentil grand-papa

Elizabeth Rancourt, qui co-anime maintenant avec Morissette l’émission de fin de soirée, a également insisté sur la notion de la famille. 

« Mike me faisait penser à mon grand-papa. Il n’était pas juste un formidable joueur de hockey, il était un bon être humain. Il me posait toujours des questions sur ma famille et sur mes garçons. Il me décrivait ses journées comme grand-père avec ses petites-filles. On jasait rarement de hockey, on parlait de la vie. Il devait être un grand-père exceptionnel. »

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