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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Meurtre de Patricia Sirois: un voisin troublé par sa rencontre avec l'accusé

Photo fournie par le tribunal
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Dominique Lelièvre | Journal de Québec

2023-05-10T17:30:48Z
2023-05-10T18:30:12Z
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Quelques minutes avant le meurtre de Patricia Sirois en 2021 à Saint-Raymond de Portneuf, un voisin affirme avoir été questionné par l’accusé Martin Lévesque et sa conjointe dans ce qui ressemblait à un «barrage routier» qui l’a fait «freaker» alors que le couple semblait intoxiqué par l’alcool.

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Lors d’un témoignage mercredi au procès de Lévesque, Mathieu Goudreault a raconté qu’il s’en allait en voiture faire des commissions au dépanneur quand le comportement de Guylaine Laflamme, la conjointe de l’accusé, a attiré son attention.

Au moment de circuler devant leur domicile, elle aurait traversé la rue Marlène pour le fixer du regard. À son retour quelques minutes plus tard, elle aurait répété le même manège. Se sentant observé, il arrête pour «[s’]assurer que tout est correct».

Elle a déposé ses épaules dans le cadre de la fenêtre passager, «pour me faire surprendre à me faire répondre plutôt “c’est toi, t’as tu un problème?”», a relaté le témoin qui a tout de suite senti «une situation de tension et que c’était moi qui se faisais interroger finalement».

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Selon lui, la femme qui semblait dans un «sérieux état d’ébriété» voulait savoir ce qu’il «faisait là», «d’où» il venait. Puis, Martin Lévesque, qui était «lui aussi était intoxiqué par l’alcool», serait apparu «soudainement» du côté conducteur.

«D’une voix plutôt très douce, [il] me dit “garde, c’est important qu’on se connaisse entre voisins, on n’est plus en ville ici, on est en campagne, les situations sont différentes”», a soutenu le témoin.

«C’était tout de suite évident que les deux étaient de connivence. Il y avait une espèce d’intention d’enquêter. C’est comme si c’était un barrage routier [...]. Ça n’a pas contribué à baisser mon stress au contraire. Tout ce que je me demandais, c’est comment je vais me sortir de là. L’envie était forte de juste appuyer sur l’accélérateur et de sacrer mon camp de là.»

À un certain moment, Laflamme «a mentionné un commentaire à l’effet que “ok, lui il est correct ce gars-là — on s’était parlés avant — mais sa blonde par exemple, je l'aime pas, ou quelque chose comme ça”» a poursuivi M. Goudreault après quoi il a «commencé à freaker pas pire».

Finalement, Lévesque aurait conclu en lui disant qu’il pouvait compter sur lui et en lui serrant la main et le citoyen a continué son chemin.

Une fois chez lui, «il y avait une tension dans l’air et quelques minutes après, je note une voiture qui passe devant chez nous extrêmement lentement [...] pour apprendre au final que c’était la voiture à Patricia», a laissé tomber le résident.

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