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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Meurtre de Patricia Sirois: Martin Lévesque était à moins d'un mètre de sa victime

La trajectoire de deux des coups de feu ayant visé la mère de famille Patricia Sirois, telle qu’évaluée lors d’une expertise au garage de la Sûreté du Québec.
La trajectoire de deux des coups de feu ayant visé la mère de famille Patricia Sirois, telle qu’évaluée lors d’une expertise au garage de la Sûreté du Québec. Photo mise en preuve au procès de Martin Lévesque
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Dominique Lelièvre | Journal de Québec

2023-05-11T18:59:06Z
2023-05-11T19:10:01Z
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Prise pour cible alors qu’elle rentrait chez elle en auto avec ses enfants, Patricia Sirois s’est retrouvée à moins d’un mètre de son assaillant, l’ex-militaire Martin Lévesque. Ses blessures ne lui ont laissé aucune chance.

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C’est ce qui ressort des témoignages de deux experts présentés par le ministère public au procès de Lévesque, à Québec jeudi matin.

«Au moins un des tirs a été effectué à une distance qui était inférieure à 75 cm pour avoir la densité de patron de grain de poudre que l’on retrouvait sur le visage [de la victime, NDLR]», a indiqué le spécialiste en balistique judiciaire Manuel Tousignant devant le jury.

À ce moment, la mère de famille de 35 ans était derrière le volant de son véhicule Ford Edge, sur la rue Marlène à Saint-Raymond de Portneuf, d’après les informations présentées jusqu’ici à la cour. Ses deux enfants étaient sur la banquette arrière.

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En tout, elle sera atteinte par six projectiles d’arme à feu, arrivant tous de sa gauche. Deux tirs l’ont atteint mortellement à la tête, fracturant le crâne et lacérant le cerveau et le cervelet, peut-on lire dans le rapport d’autopsie.

Perte de conscience

«Ces projectiles sont vraiment de nature à entraîner une perte de conscience immédiate», a précisé la pathologiste judiciaire Dre Caroline Tanguay, ce qui permet de croire qu’elle n’aurait pas eu le temps souffrir.

Deux autres projectiles ont atteint le visage, faisant d’importants dommages. Finalement, deux autres plaies causées par arme à feu ont été retrouvées sur une épaule et au dos.

Des traces de poudre trouvées sur le corps corroborent l’hypothèse d’un ou plusieurs tirs «de près», selon le rapport de la Dre Tanguay, qui conclut à un décès «attribuable à un traumatisme facial et crânio-cérébral secondaire au passage de projectiles d’arme à feu».

La victime, qui portait un chandail en tricot beige et des jeans, aurait eu le temps d'appeler le 911 avant de perdre connaissance. Elle se rendait à son domicile et passait devant le domicile de l’accusé lors du drame.

Impassible

Dans le box de l'accusé, Martin Lévesque a écouté attentivement les explications des deux spécialistes et n’a pas semblé émettre d’émotion, même lorsque des photographies difficiles à regarder des blessures de la victime ont été présentées.

Rappelons qu’il reconnaît avoir enlevé la vie à la victime, mais plaide la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.

Par ailleurs, le balisticien Manuel Tousignant a fait l’inventaire des 10 armes à feu qui lui ont été soumises pour analyse, dont un pistolet semi-automatique Smith & Wesson de 9 mm qu’il a désigné comme étant l’arme du crime.

Le numéro de série du pistolet avait été oblitéré et son chargeur était illégal, en raison de sa capacité supérieure à ce qui est permis.

Le procès a été ajourné jusqu’à mardi. La défense commencera alors à étayer sa preuve.

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