Plus de 22 ans après les faits, un homme de 47 ans a été épinglé pour le meurtre de Guylaine Potvin à Jonquière ainsi que pour une tentative de meurtre la même année à Québec.

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C’est toute une percée dans ces dossiers ouverts depuis plus de deux décennies. Le meurtre gratuit et sauvage de l’étudiante au cégep de Jonquière avait semé l’émoi.

La Sûreté du Québec (SQ) a annoncé mercredi l’arrestation à Granby de Marc-André Grenon, 47 ans, par les enquêteurs de sa division des disparitions et des dossiers non résolus. 

Le suspect n’avait pas encore comparu mercredi et devrait être amené devant la cour jeudi.

Cauchemar

Le corps de Guylaine Potvin, 19 ans. a été retrouvé dans son logement de la rue Panet à Jonquière.

Battue, agressée sexuellement puis étranglée à mort, la jeune femme de 19 ans, originaire de Saint-Eugène-d’Argentenay au nord du lac Saint-Jean, a vécu un véritable cauchemar.

L’enquête policière a démontré «certaines similarités» avec un autre geste crapuleux survenu à Sainte-Foy en juillet 2000, selon la SQ. 

Une autre étudiante vivant seule s’était alors fait agresser dans son logement puis laissée pour morte. Elle avait survécu.

Écoutez l'entrevue avec Jean-François Guérin à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée chaque jour en direct 14 h 15 via QUB radio : 

Dans les mandats d’arrestation déposés dans les districts judiciaires de Saguenay et de Québec, que Le Journal a pu consulter, on peut lire qu’il est reproché à Grenon d’avoir causé la mort de Guylaine Potvin et de l’avoir agressée sexuellement, ainsi que d’avoir tenté de causer la mort d’une personne en l’étranglant et d’agression sexuelle grave sur celle-ci, vers le 3 juillet 2020 à Sainte-Foy.

Méthodes innovantes

Le même ADN ayant été relevé sur les scènes des deux crimes, les enquêteurs ont conclu qu’ils étaient l’œuvre du même prédateur. Mais ils étaient incapables d’identifier l’individu relié à cet ADN, malgré plusieurs vérifications au fil des ans.

«C’est grâce au travail minutieux et de longue haleine des enquêteurs de la division des dossiers non résolus de la Sûreté du Québec, en collaboration avec le laboratoire des sciences judiciaires et de médecine légale, et les méthodes innovantes utilisées de nos jours en biologie judiciaire que le suspect a pu être identifié et arrêté», a expliqué le corps de police dans son communiqué hier.

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Les parents de Guylaine Potvin, Romuald Potvin et Jeannine Caouette, ont toujours entretenu l’espoir que le meurtrier de leur fille puisse être retrouvé.

- Avec la collaboration de Nicolas Saillant, Jean-François Racine et TVA Nouvelles

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