Le présumé meurtrier de Guylaine Potvin, une jeune femme tuée en avril 2000, a été arrêté à Granby, provoquant une onde de choc au Québec. 

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Bruno Cormier, l’ancien enquêteur à la police de Saguenay et aujourd’hui retraité a réagi avec beaucoup d’émotions à l’arrestation de Marc-André Grenon, 47 ans. 

«Présentement, ça ne me dit absolument rien concernant le nom. Est-ce qu’il était rattaché avec la famille? Pour l’instant, je ne peux pas le mentionner», explique M. Cormier en entrevue avec TVA Nouvelles. 

«Lorsque j’ai eu l’information de l’arrestation, j’en ai eu des frissons. C’est un dossier majeur au sein du service dans le temps et encore aujourd’hui, ça l’était. Je me disais tout le temps... j’espère connaître le suspect avant de prendre ma retraite!», souligne le policier très connu dans la région. 

Grenier a finalement été arrêté alors que l’ex-enquêteur lui a pris sa retraite. 

«Je suis extrêmement heureux, j’ai pu parler à des collègues aussi retraités. Nous sommes tous heureux de pouvoir mettre un nom et un visage sur le suspect. Je pense à la famille Potvin et également à la deuxième victime», ajoute M. Cormier.

Depuis le début de l’enquête, Bruno Cormier gardait dans son portefeuille une photo de Guylaine Potvin en raison des liens étroits qu’il avait développés avec la famille au fil de l’enquête. 

Suspect de 47 ans

Dans un communiqué mercredi, la Sûreté du Québec (SQ) a annoncé l’arrestation à Granby de Marc-André Grenon, 47 ans, par les enquêteurs de sa division des disparitions et des dossiers non résolus.

Le quadragénaire est soupçonné d’avoir commis le meurtre de Guylaine Potvin, en plus d’une tentative de meurtre et des agressions sexuelles.

Le suspect comparaitra par visioconférence dans les districts de Saguenay et de Québec, mercredi.

 Écoutez l'entrevue avec Jean-François Guérin à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée chaque jour en direct 14 h 15 via QUB radio :  

Guylaine Potvin est cette étudiante au Cégep de Jonquière qui avait été retrouvée sans vie dans son logement de la rue Panet à Jonquière, le 28 avril 2000 au matin.

Deux de ses amies avec qui elle cohabitait, également des étudiantes, étaient absentes la nuit des événements.

L’enquête policière a démontré «certaines similarités» avec un autre geste crapuleux survenu à Sainte-Foy en juillet 2000, selon la SQ. Une autre étudiante vivant seule s’était alors fait agresser dans son logement puis laissée pour morte. Elle avait survécu.

La SQ a fait savoir que ce sont les « méthodes innovantes utilisées de nos jours en biologie judiciaire que le suspect a pu être identifié et arrêté».