Menaces et méfaits contre des politiciens: déjà 15 arrestations après juste 12 jours de campagne
La Sûreté du Québec redouble d’efforts devant la montée des menaces

Antoine Lacroix
En seulement 12 jours de campagne électorale, la Sûreté du Québec a passé les menottes à 15 personnes pour des menaces ou des méfaits ciblant des politiciens.
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«Tous les signalements faits à la Sûreté du Québec, peu importe leur provenance, sont analysés rigoureusement. C’est une situation que nous traitons de manière proactive et que nous prenons au sérieux», a confirmé le lieutenant Benoit Richard, porte-parole du corps de police.
Devant une montée des cas de menace de candidats, les effectifs afin d’assurer une patrouille sur le web ont été augmentés dans les derniers jours, selon nos informations.
Une équipe policière d’enquête pour traiter les menaces en lien avec la campagne électorale a aussi été mise sur pied.

Si les signalements des citoyens aident à mettre la puce à l’oreille des autorités, l’unité des cyberenquêtes a récemment pu détecter par elle-même des infractions grâce à sa vigie intensive.
Des individus de partout au Québec se sont fait arrêter dans les derniers jours pour répondre de leurs actes devant les tribunaux.
C’est le cas de Jimmy Brodeur, de Donnacona.
L’homme de 41 ans est accusé d’avoir proféré des menaces de causer la mort ou des lésions au premier ministre François Legault, au directeur de santé publique Luc Boileau, «aux fonctionnaires de l’État, aux médecins et policiers du Québec», peut-on lire sur l’acte de dénonciation.
Il est aussi accusé de méfait envers une station de désinfection des mains de Purrel.
De son côté, Gregory Larivière-Finlayson, 33 ans, de La Prairie, a été accusé de menace envers le Parlement, selon nos informations.
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Sénatrice autochtone
Parmi les gens arrêtés dans les derniers jours, on compte aussi Carl Maurais, 41 ans, de Sherbrooke. Bien que ce ne soit pas nécessairement lié à la campagne électorale, il est accusé de harcèlement criminel et de communication indécente envers la sénatrice autochtone Michèle Audette.

Un vol élucidé
Les efforts déployés par la SQ ont aussi permis d’élucider le cambriolage dans le bureau de comté du député sortant Enrico Ciccone, bien que ça ne soit finalement pas lié au contexte de menaces.
Le 30 août, Martin Dumont aurait réussi à pénétrer dans les bureaux de M. Ciccone. Il aurait volé plusieurs ordinateurs, faisant craindre que des documents confidentiels puissent avoir coulé.
L’homme en situation d’itinérance a comparu hier. Il est accusé d’introduction par effraction, de possession de bien volé et d’avoir fait le trafic d’une médaille de l’Assemblée nationale. C’est justement en tentant de vendre cet artéfact qu’il se serait fait pincer, selon nos informations.
Tout indique que le méfait aurait été commis dans le but de se payer de la drogue ou de l’alcool.
– Avec Michaël Nguyen et Nicolas Saillant, Le Journal de Québec
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