«Trump aime les femmes»: Chrystia Freeland a essayé de le charmer

Agence QMI
L’ancienne vice-première ministre et la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a affirmé connaître le président américain Donald Trump et qu’il était «sérieux» avec sa menace de tarifs douaniers de 25% au Canada, d’où l’importance de miser sur la provocation.
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Chrystia Freeland croit qu’il est essentiel de cibler toutes les politiques du pays pour se défendre contre les tarifs douaniers du président américain.
«Je connais monsieur Trump. Je le prends au sérieux, insiste-t-elle, en entrevue au 98.5, mercredi. [...] Il menace notre économie, notre souveraineté, notre identité et nous avons besoin d’une leader, d’une première ministre qui est prête à nous défendre, qui sait comment le faire et qui a l’expérience pour le faire.»
Elle croit que l’idée de Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers au Canada est complètement «stupide».
En revanche, il est nécessaire de «répondre» à cette menace, sinon il continuera.
«On doit répondre. Sinon, il va continuer et continuer. Il était clair, précise-t-elle. Il va utiliser la guerre économique pour convaincre les Canadiens de devenir le 51e État.»
La stratégie de Trump
Celle qui a négocié à maintes reprises avec Donald Trump à son premier mandat à la présidentielle, insiste sur le fait qu’il est la même personne avec ou sans caméra devant lui.
«Il aime les femmes. [...] J’ai essayé de le charmer», commente-t-elle, ajoutant qu’il est «très intelligent» et non «stupide».
Prendre des «positions maximalistes» avec le Canada serait une théorie de Donald Trump pour gagner.
«Son idée était, si j'ai une maison et la vraie valeur de sa maison, c'est un million de dollars, je vais demander 10 millions de dollars. Une somme absurde, mais je vais demander 10 et je vais voir, explique Chrystia Freeland. Peut-être quelqu'un m'offrira 2 millions de dollars. Même si quelqu'un m'offre 1,5, j'ai gagné. C'est son approche avec nous aussi.»
Tarifs de représailles
Pour l’ancienne vice-première ministre, la faiblesse de Donald Trump est «la provocation», c’est pourquoi il est nécessaire d’avoir une position forte pour gagner contre lui.
Si elle devenait la première ministre du Canada, Mme Freeland imposerait des tarifs de représailles aux États-Unis, notamment en ciblant les gens et les secteurs qui sont importants pour le président Trump.
«The Killer»
Si Donald Trump a mentionné à plusieurs reprises qu’il n’aimait pas Chrystia Freeland, la nommant «The Killer», celle-ci ne croit pas que c’est un obstacle à la chefferie libérale.
«Ça démontre qu’il a vu que je sais comment défendre l’intérêt national du Canada, dit-elle. [...] Il m’a nommé ʺThe Killerʺ, je trouve que c’est un compliment. Il a vu que je suis forte en défense de notre pays et on a besoin de cela.»