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L'article provient de TVA Nouvelles

Comment faire pousser du melon dans son potager: un fruit pour les jardiniers expérimentés

Pastèque «Petite Yellow»
Pastèque «Petite Yellow» PHOTO FOURNIE PAR MICHAELS
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Photo portrait de Albert Mondor

Albert Mondor

2025-05-25T04:00:00Z
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Quel bonheur de savourer un melon qu’on a cultivé soi-même! La chair juteuse et sucrée de ce fruit donne un véritable air de fête aux repas pris en plein air. Toutefois, cette plante est plutôt exigeante et nécessite des soins soutenus.

Pastèque «Petite Yellow»
Pastèque «Petite Yellow» PHOTO FOURNIE PAR MICHAELS

On peut semer les graines de melon et de pastèque, aussi appelé melon d’eau, à l’extérieur, vers la fin de mai ou au début de juin, lorsque la température du sol atteint 20°C. Prenez soin de mettre deux à trois semences par trou afin qu’au moins un plant se forme. Les graines doivent être disposées à une profondeur de 10 à 15 mm. Une fois que les jeunes plantules ont formé leurs premières vraies feuilles, on doit alors conserver un seul plant par emplacement en coupant les autres avec des ciseaux.

D’autre part, si vous préférez acheter des plants en pot dans une jardinerie, la plantation des jeunes plants au jardin doit être effectuée une fois que tout risque de gel est écarté, ce qui correspond à la toute fin de mai ou au début de juin selon les régions.

Pour obtenir de bons résultats avec les melons et les pastèques sous un climat nordique comme le nôtre, il est souhaitable de cultiver ces plantes dans un endroit très ensoleillé, idéalement adossé à un mur faisant face au sud, dans un sol très riche en compost.

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Dans les régions montagneuses ou les endroits exposés aux vents, il est préférable de cultiver les melons et les pastèques sous un abri tel qu’un petit tunnel fait de polyéthylène. Dans ce cas particulier, on utilise une mince pellicule plastique faite de polyéthylène transparent qu’on installe sur des arceaux de métal ou de plastique – le tuyau d’irrigation en polyéthylène noir flexible peut faire l’affaire – fixés solidement au sol ou au bac dans lequel on cultive des plantes potagères. Le polyéthylène doit être ouvert durant les journées très chaudes de juillet et d’août et remis en place lorsque la température descend sous la barre des 12°C. L’utilisation d’un polyéthylène permet aussi d’éviter les attaques de la chrysomèle rayée, un coléoptère qui s’attaque parfois aux melons.

Pour éviter de faire subir un choc de transplantation aux plantules, il faut prendre soin de ne pas endommager leurs racines lorsqu’on extrait leurs mottes des pots. Plantez les melons dans un sol très riche auquel vous aurez ajouté une grande quantité de compost ainsi que deux à trois poignées, soit environ 100 ml par plant, d’un engrais riche en calcium, en magnésium et en potassium tel que de la farine d’algues.

D’autre part, les melons et les pastèques sont sensibles à la sécheresse et, comme ils sont constitués d’une grande quantité d’eau, ils nécessitent des arrosages abondants et réguliers, soit au moins deux par semaine.

En terminant, il est recommandé par certains experts de glisser des pierres plates sous les fruits en formation. La chaleur accumulée durant le jour était transférée au fruit pendant la nuit tout en évitant qu’il touche le sol et qu’il pourrisse. Afin qu’il mûrisse de manière uniforme et ait une belle forme, chaque melon devait être aussi tourné à la main régulièrement, soit un quart de tour chaque semaine.

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Voici la description de quelques melons et pastèques à mettre à l’essai dans votre jardin cet été

Melon «Charentais»
Melon «Charentais» PHOTO FOURNIE PAR ERNEST TURC

Melon «Charentais»

Très populaire en France, le melon Charentais y est cultivé depuis maintenant plus de 500 ans. L’histoire raconte que c’est Charles VIII qui aurait introduit ce melon en France à la toute fin du 15e siècle. De retour d’une expédition à Naples, il aurait rapporté avec lui un melon cultivé dans les jardins de la résidence d’été des papes située à Cantalupo, près de Rome. D’abord baptisé melon cantaloup, ce melon a ensuite été cultivé plus massivement dans la région de Charente ce qui lui a valu son nom de melon Charentais.

Ce petit melon rond à la pelure beige brodée et à la chair orange consistante et savoureuse peut peser environ 1 kg à 1,5 kg à maturité. Une position bien ensoleillée et un sol très riche lui sont nécessaires afin de lui assurer une bonne croissance et un plein développement.

Profondeur du semis: 15 mm

Nombre de jours de la transplantation à la récolte: 80

Ensoleillement: soleil

Sol: riche et humide

Melon «Montréal»
Melon «Montréal» PHOTO FOURNIE PAR ALBERT MONDOR

Melon «Montréal»
Melon «Montréal» PHOTO FOURNIE PAR REVIVAL SEEDS

Melon «Montréal»

Les premières traces du melon de Montréal datent de la fin du 17e siècle, alors qu’à cette époque les Jésuites en faisaient la culture. Vers la fin des années 1880, le grainetier américain Burpee mentionnait dans son catalogue que le melon de Montréal était l’un des plus gros vendeurs en Nouvelle-Angleterre. Il semble que ce melon à la chair verte au léger goût de muscade était si délicieux qu’il était servi à cette époque dans les plus grands hôtels de Boston, New York et Philadelphie.

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La culture de ce melon a ensuite connu une très grande popularité dans notre province au début des années 1900, et ce, jusqu’à 1950 environ. Il était alors cultivé sur de grandes superficies par les familles Roy, Gorman, Daoust et Décarie, cette dernière ayant d’ailleurs donné son nom à l’autoroute qui passe là où étaient anciennement sises ses terres.

Vers les années 1950, les terres agricoles ont fait place aux habitations et la culture du melon de Montréal a cessé. Il semble que ce soit un journaliste montréalais qui a retrouvé en 1996 des graines de ce melon dans une banque de semences aux États-Unis, ce qui a permis aux jardiniers québécois contemporains de le cultiver à nouveau.

Toutefois, certains experts mettent en doute le fait que le melon de Montréal cultivé actuellement soit réellement le même que celui retrouvé dans les champs au début du siècle dernier. Selon eux, le melon de Montréal cultivé aujourd’hui dans les potagers pèse généralement moins d’un kilo comparativement aux trois à sept kilos d’antan, comme en témoignent certaines photos d’époque. Un croisement avec une autre variété de melon a aussi pu survenir dans le passé expliquant ce changement de format.

Profondeur du semis: 15 mm

Nombre de jours de la transplantation à la récolte: 80

Ensoleillement: soleil

Sol: riche et humide

Melon «Oka»
Melon «Oka» PHOTO FOURNIE PAR TERRE PROMISE

Melon «Oka»

Ce cultivar de melon a été créé en 1910 par le père trappiste Athanase, qui était alors directeur de l’Institut agricole d’Oka. C’est en croisant le célèbre melon «Montréal» et le cultivar ancien «Banana» qu’il obtint ce melon à la chair orange consistante et savoureuse. Le melon «Oka» est hâtif et bien adapté aux climats frais, ce qui permet de le cultiver dans la plupart des régions du sud-ouest de notre province.

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Profondeur du semis: 15 mm

Nombre de jours de la transplantation à la récolte: 80

Ensoleillement: soleil

Sol: riche et humide

Pastèque «Art Combe»
Pastèque «Art Combe» PHOTO FOURNIE PAR SUNKI SEEDS

Pastèque «Art Combe»

Au début des années 1920, Art Combe a découvert un petit pot rempli de semences de pastèques dans une caverne située en Arizona. Ces semences étaient probablement âgées de centaines, voire de milliers d’années! M. Combe a planté les graines et seulement quelques-unes ont germé. Les plants ainsi obtenus ont produit des petits fruits verts étrangement courbés, comme des courges.

Malgré son aspect singulier, la chair rose de cette pastèque ancienne est absolument délicieuse! Bien adaptée au climat du sud des États-Unis, la pastèque «Art Combe» est très résistante à la chaleur et à la sécheresse.

Profondeur du semis: 10 mm

Nombre de jours de la transplantation à la récolte: 90

Ensoleillement: soleil

Sol: riche et humide

Pastèque «Sugar Baby»
Pastèque «Sugar Baby» PHOTO FOURNIE PAR M-TECH GARDENS

Pastèques «Mini Me» et «Sugar Baby»

«Mine Me» et «Sugar Baby» sont des variétés naines qui produisent de délicieux melons de forme ronde de petite taille. Pesant environ 1 kilo dans le cas de «Mini Me» et 2 kilos dans le cas de «Sugar Baby», les fruits recèlent une chair rouge sucrée tout à fait savoureuse. Ces cultivars de pastèques naines conviennent parfaitement à la culture en contenant puisque leurs courtes tiges grimpantes s’accrochent facilement à un tuteur ou un treillis, permettant ainsi de maximiser l’utilisation de l’espace. «Mini Me» est plus hâtif que «Sugar Baby» puisqu’on peut le récolter seulement 60 jours après la plantation en pleine terre.

Profondeur du semis: 10 mm

Nombre de jours de la transplantation à la récolte: 60 à 70

Ensoleillement: soleil

Sol: riche et humide

Pastèque «Yellow Baby»
Pastèque «Yellow Baby» PHOTO FOURNIE PAR MICHAELS

Pastèques «Petite Yellow» et «Yellow Baby»

Voilà deux cultivars de pastèques originaux puisqu’ils produisent des fruits sphériques dont la chair est jaune. Les fruits de ces deux variétés pèsent entre 2 kg et 3 kg chacun. Plus faciles à cultiver que les variétés comme les gros fruits à chair rouge qui mettent parfois trois mois à atteindre leur pleine maturité, les fruits des cultivars «Petite Yellow» et «Yellow Baby» sont prêts à être récoltés après une période de 70 à 80 jours. Un endroit bien ensoleillé et un sol riche en compost sont nécessaires à ces pastèques pour obtenir de bonnes récoltes.

Profondeur du semis: 10 mm

Nombre de jours de la transplantation à la récolte: 75

Ensoleillement: soleil

Sol: riche et humide

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