«Ça fait partie de mes plus beaux souvenirs de jeunesse»: Mathieu Olivier de retour au Tournoi pee-wee


Richard Boutin
Profitant de la pause de la Confrontation des 4 nations, Mathieu Olivier a renoué avec plaisir avec le Tournoi international de hockey pee-wee.
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Porte-couleurs de l’Express de la Rive-Sud en 2009 et des petits Remparts de Québec en 2010, l’homme fort des Blue Jackets de Columbus garde des souvenirs impérissables de ses expériences au Colisée.

«Ça fait partie de mes plus beaux souvenirs de jeunesse, a-t-il affirmé. Ce sont des souvenirs très spéciaux. Comme représentants des petits Remparts, nous étions l’équipe locale. Ma famille a gardé tous les articles de journaux qui ont été publiés à l’époque. Le tournoi pee-wee est un droit de passage dans le parcours des jeunes vers la LHJMQ et la LNH.»
Olivier a profité de son passage au Centre Vidéotron pour rencontrer les joueurs des Blue Jackets avant leur premier match face aux Ducks d’Anaheim «J’ai simplement dit aux joueurs de s’amuser et de profiter du moment. Et d’être fiers. Il n’y a rien comme ça. Avec les Blue Jackets, nous sommes nombreux à avoir passé par le Tournoi et on a réalisé que j’ai affronté plusieurs de mes coéquipiers.»
Hommage aux frères Gaudreau
La visite d’Olivier qui a effectué la mise en jeu protocolaire et le premier match des petits Black Jackets ont aussi été l’occasion de rendre hommage aux frères Johnny et Matthew Gaudreau décédés tragiquement en août dernier. Les frères Gaudreau ont porté les couleurs des Bears de Hersey lors des éditions de 2006 et 2007 au Tournoi de Québec.
«C’est super que tout le monde du hockey se soit unit, a souligné le seul joueur de la LNH né au Mississippi. C'est important de les garder dans nos pensées. Johnny était un ami avec qui j’ai vécu d’excellents moments. Ce ne fut pas un événement facile, mais nous sommes retournés à Columbus pour vivre ces moments ensemble. Cela a fait une bonne différence.»
«Ça aurait pu aller d’un bord ou l’autre, mais cet événement malheureux nous a fait du bien, de poursuivre Olivier. Nous étions déjà un groupe uni et ces événements nous ont rapprochés encore davantage. Ce fut rassembleur. On a pleuré, mais on a ri aussi en se rappelant les histoires drôles de Johnny.»
Le chandail de Johnny se retrouve dans le vestiaire des petits Blue Jackets.
Son autonomie tombe à point
Auteur de dix buts, un sommet en carrière, en plus de faire régner l’ordre sur la patinoire, le gaillard de 6 pi 1 po et 226 livres se retrouvera en bonne position au terme de la saison alors qu’il pourra profiter de son statut de joueur autonome.
«Ça facilite le travail quand tu connais une bonne saison, a-t-il souligné. Mon rôle n’est pas facile et la ligne est mince entre bien faire son travail et ne pas le faire. Pour le moment, je me concentre à aider l’équipe à se qualifier pour les séries éliminatoires. On veut poursuivre notre ascension et que la reconstruction se termine finalement. J’aime beaucoup la ville et nous sommes bien traités par l’organisation. Je pense que la direction et les entraîneurs m’aiment bien.»
Déchiré entre le Canada et les États-Unis
Olivier regarde la Confrontation des 4 nations, lui qui possède la double nationalité. «On a droit à du bon hockey et c’est précurseur de ce qui nous attend pour la Coupe du monde dont le retour a été confirmé et les Jeux olympiques. Les Américains ont apporté un aspect physique et émotif à leur premier match, mais le Canada a une très bonne équipe. J’ai un penchant pour le Canada.»
Simon Benoît impressionné
Simon Benoît aime bien lui aussi le spectacle offert. «On a droit à une qualité exceptionnelle avec les meilleurs joueurs des quatre pays, a mentionné le défenseur des Maple Leafs de Toronto. On a droit à du jeu très physique. Ce sont des parties des séries éliminatoires. Ça fait bizarre de voir mes coéquipiers dans deux équipes différentes. Ce sont deux bons gars et je souhaite le meilleur à Auston (Matthews) et Mitch (Marner).»

Les Maple Leafs soulèveront-ils une première Coupe Stanley depuis 1967? «C’est un sujet tabou, a indiqué celui qui a participé au Tournoi pee-wee en 2011 dans l’uniforme des Patriotes de Laval. On n’en parle pas, mais c’est certain qu’on souhaite réussir une longue poussée dans les séries. On a le même groupe que l’an dernier et tout le monde pousse dans la même direction.»
Benoît aime voir les étoiles dans les yeux des jeunes. «Ça me rappelle de bons souvenirs et c’est le fun de voir l’excitation quand les jeunes arrivent sur la glace. Ils doivent s’amuser. On rêve tous à la LNH, mais je ne pensais pas y arriver quand j’ai joué au Tournoi pee-wee.»