À 57 ans, Mario Saint-Amand est prêt à fonder une famille
Marie-Claude Doyle
Depuis son retour au jeu dans Indéfendable, Mario Saint-Amand reçoit plein de beaux commentaires.
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L’automne dernier, on a pu voir Mario Saint-Amand dans l’une des intrigues de la série. Il campait un menuisier alcoolique soupçonné de meurtre. Une performance saluée par le public. «Lorsque des personnes qui travaillent en psychologie ou des travailleurs sociaux me disent à quel point ça les touche que j’aie si bien travaillé un personnage qui se rapproche de la réalité qu’elles vivent tous les jours, quand elles travaillent avec des personnes qui ont des problématiques de consommation ou de santé mentale, c’est le plus beau cadeau qu’on peut me faire. Ça me touche beaucoup. J’ai doublement le sentiment d’avoir bien fait mon travail», nous a dit celui qui est spécialiste en intervention psychosociale depuis quelques années, lorsque nous l’avons croisé à la première montréalaise du spectacle La Géante. L’artiste a toujours des projets. En ce moment, il écrit une pièce de théâtre avec deux autres acteurs et il présente à des producteurs une série de fiction qu’il a écrite. «C’est un drame que j’allège avec de la comédie. Ça parle d’un homme qui transitait de l’héroïne d’un pays à l’autre et qui s'est fait prendre. À partir de là, c’est sa rédemption. Tous les projets que je développe sont conçus afin que je puisse me glisser dans la peau d'un personnage qui est en communion avec ce que je fais ou ce que j’ai été, parce que ça fait 18 ans que je ne consomme plus.»
Même s’il habite sur la Côte-Nord, il revient faire son tour à Montréal chaque année. «Je reste chez mon amie Rosie Yale, une actrice qui, en ce moment, travaille plus dans le casting. Elle me permet d’habiter sa maison proche d’Oka.» C’est une occasion pour lui d’assister à des premières de spectacles. C’était justement le cas quand nous lui avons jasé. Il était en ville pour quelques jours avant de retourner à sa demeure à Sept-Îles, qu’il a louée pendant quatre ans avant de l’acheter l’été dernier. C’est son havre de paix. Il affirme qu’il ne lui manque qu’une chose à son bonheur. «J’aimerais ça avoir des enfants. Je suis rendu là dans ma vie: rencontrer une femme et avoir des enfants. Pendant toutes mes années de consommation, c’était impossible parce que ce n’était pas ça ma priorité. Là, ça fait 18 ans que j’ai arrêté de consommer, et maintenant, c’est la priorité», confie l’homme de 57 ans.
