Après la fusion, Marc-Antoine Desjardins se dissocie de Holness
Félix Lacerte-Gauthier
Moins d’un mois après la fusion des partis Mouvement Montréal et Ralliement pour Montréal, Marc-Antoine Desjardins, qui était chef de cette dernière formation politique, a quitté le navire.
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Élection Montréal a annoncé mardi en fin de journée, par le biais d’un communiqué, que M. Desjardins avait retiré sa candidature au poste de maire de l’arrondissement d’Outremont.
Le 30 septembre dernier, M. Desjardins et Balarama Holness, chef de Mouvement Montréal, avaient déclaré qu’ils unissaient leurs forces pour tenter de remporter la mairie de la Métropole. Une annonce faite quelques heures avant la date limite de mises en candidature.
M. Holness avait été choisi pour devenir le candidat à la mairie de Montréal des deux partis, pendant que M. Desjardins lui laissait le champ libre. En cas de victoire électorale, ce dernier serait cependant devenu président du comité exécutif.
Au moment de la fusion des partis, les deux chefs avaient d’importantes divergences sur la question du statut de la langue française, ainsi que sur celui du définancement de la police. M. Desjardins assurait toutefois que M. Holness avait accepté de se ranger derrière lui sur ces enjeux, et qu’il s’agissait d’une condition «sine qua non» de cette alliance.
Néanmoins, plusieurs candidats de Ralliement pour Montréal avaient quitté le navire après avoir dénoncé une fusion qui s’est faite sans qu’ils soient consultés.
Puis, le 12 octobre dernier, M. Holness a réitéré qu’il tiendrait un référendum pour que Montréal obtienne un statut bilingue, une idée qui a suscité une vague d’indignation. Lors de la même conférence de presse, il a également ajouté que son parti couperait le budget du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
M. Holness confirme que les divisions politiques au sein du parti sont l’une des causes de son départ, et que les chances de M. Desjardins de remporter la mairie d’arrondissement d’Outremont étaient «petites».
«Je lui souhaite la meilleure des chances, et je pense qu’il est maintenant libéré d’une campagne difficile, mais pour nous, il n’y a rien qui change», a indiqué M. Holness, qui ne croit pas que le départ aura un grand impact sur le parti.
De son côté, M. Desjardins a décliné la demande d’entrevue qui lui était adressée.