Malgré son contrat de trois ans, Samuel Montembeault doit encore faire ses preuves

Jonathan Bernier
«Joe Sakic a déjà dit qu’il avait passé les premières années de sa carrière à prouver qu’il avait sa place dans la LNH. Et qu’il a passé le reste à vouloir prouver qu’il pouvait rester dans la LNH.»
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Samuel Montembeault était encore tout sourire en se présentant devant les médias au lendemain de la signature de son contrat de trois ans qui lui rapportera 3,15 M$ par campagne à compter de l’automne prochain.
Citer l’ancien capitaine des Nordiques et de l’Avalanche n’est pas banal. Après tout, être placé au ballottage est pas mal le statut le plus bas que peut atteindre un joueur de la LNH. Lorsque le Canadien l’a réclamé, en provenance de la Floride, le 2 octobre 2021, le Bécancourois avait, justement, tout à prouver.
«J’ai progressé beaucoup. J’ai une bonne relation avec Éric [Raymond, l’entraîneur des gardiens de but]. On travaille super bien les deux ensemble. Il m’a beaucoup aidé à m’améliorer.»
Progression et constance
La progression est telle que Montembeault, bien qu’il garde le filet derrière une équipe jeune et fragile, mène le circuit pour l’efficacité à 5 contre 5 (,948). Personne n’aurait parié là-dessus lorsque le longiligne athlète s’est amené à Montréal en raison des ennuis de santé de Carey Price.
Cette saison-là, il avait été l’homme masqué le plus occupé du Tricolore avec 38 présences devant le filet. Il avait terminé la campagne avec une ronflante moyenne de buts alloués de 3,77 et un taux d’efficacité de ,891. À sa défense, en raison des nombreuses blessures, il avait pratiquement une équipe de la Ligue américaine devant lui.
«Depuis que Sam est ici, on voit la progression dans son jeu. On voit aussi une certaine constance. C’est maintenant à lui de continuer comme ça», a indiqué Kent Hughes.
L’homme de la situation?
L’entente signée vendredi sera valide jusqu’au terme de la saison 2026-2027. À ce moment, on peut présumer que la reconstruction de l’équipe tirera à sa fin. Montembeault sera alors âgé de 30 ans. Sera-t-il le gardien numéro un lorsque cette formation sera rendue à maturité?
«Si Sam est capable de continuer dans la même veine, on serait fou de ne pas vouloir le garder. Mais ça reste à déterminer», a fait valoir Hughes, notant au passage que le rythme de progression de ses autres jeunes joueurs est également difficile à prévoir.
Montembeault connaît une très bonne saison. Toutefois, il reste à voir comment il saura se débrouiller lorsque viendra le temps d’obtenir la charge de travail qui incombe à un numéro un. Les départs plus rapprochés, les séquences de deux matchs en 24 heures, par exemple.
Le ménage à trois achève
On pourrait obtenir une réponse à cette question dans les prochaines semaines. Si le ménage à trois devant le but du Canadien finit par finir.
«A-t-on amorcé la saison en se disant qu’on allait avoir une rotation à trois gardiens durant toute la saison? Non. Mais le risque de perdre Sam à la fin de la saison ne nous donnait pas le choix puisque nos gardiens de la Ligue américaine doivent jouer dans la Ligue américaine.»
Cette question maintenant réglée, la suite devrait débouler rapidement. D’ailleurs, Hughes a affirmé que la pression était maintenant sur lui pour que cette situation connaisse sa conclusion.