«M. Villeneuve bougonne», contre-attaque Bruno Marchand

Tunis | Se défendant de manquer d’ambition pour la Ville, le maire de Québec a accusé le chef de l’opposition de « bougonner », dans une deuxième manche du combat que se mènent les deux élus. 

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Bruno Marchand a répliqué, mercredi, à Claude Villeneuve, qui affirmait dans nos pages qu’en mission à l’étranger, le maire rêve à des idées qui existent déjà à Québec.

« On ne s’attend [à] rien d’autre de l’opposition. M. Villeneuve bougonne. C’est ce qu’il fait depuis plusieurs mois. Nous autres, on continue de travailler, on avance. On est constructifs », a laissé tomber le maire lors d’un impromptu de presse organisé devant l’ambassade du Canada en Tunisie.  

Trop ou pas assez ambitieux

Le maire a assuré qu’il ne manque pas du tout d’ambition pour la Ville, contrairement à ce que disent M. Villeneuve et Jackie Smith, de Transition Québec.

« C’est drôle ça, s’est-il amusé. Il y a à peine un mois, les mêmes personnes [me qualifiaient d’ambitieux]. C’est intéressant, hein ? Une journée, on est ambitieux, et l’autre journée, on ne l’est plus du tout. Les gens me connaissent. Ça fait un an qu’ils me connaissent. Ils savent très bien que j’aime cette ville. Je l’aime profondément et je donne le meilleur de moi-même. » 

Défendant la pertinence de sa mission, le maire Marchand a réitéré qu’il y a beaucoup à apprendre des villes visitées pour divers projets. 

Villeneuve et Smith 

À Québec, Claude Villeneuve a regretté que la réponse de M. Marchand à ses critiques s’attaque à la forme plutôt qu’au fond.

« Je trouve que pour un maire qui se dit ouvert à la critique, qui dit qu’il n’a pas d’ego, il fait de la politique de forme plutôt que de fond », a-t-il répliqué. 

Il réitère qu’il n’a pas critiqué la mission. « C’est important, les missions à l’étranger. Je le critiquerais s’il n’en faisait pas. J’ai remis en question son degré de préparation sur la mission et son manque de connaissance sur ce que la ville fait. Je m’attends à plus du maire. »

Jackie Smith trouve que le maire gère mal la critique. « Ça fait partie du pouvoir. M. Marchand ne semble pas comprendre le rôle des oppositions qui est de faire avancer les dossiers, mettre les pressions et dévoiler les angles morts pour améliorer la situation. »