Luc Picard a rencontré son héros d'enfance dans le cadre d'un superbe projet à venir!

De nature discrète, Luc Picard préfère laisser parler ses projets, plutôt que se mettre lui-même en lumière. Artiste aux multiples talents, il joue dans le suspense Le dernier des monstres, achève le montage de son film Violences et vient de terminer l’écriture d’un film sur la légende du hockey Guy Lafleur.

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Luc, comment choisis-tu de participer au projet Le dernier des monstres?

J’ai dévoré le scénario d’un trait, comme si c’était un roman à suspense. Ce qui m’a particulièrement plu, c’est le mélange de genres, puisqu’à travers le côté glauque de l’enquête, il y a des petites pointes d’humour qui allègent l’intrigue.

Possèdes-tu des points communs avec ton personnage, le sergent-détective David Savard?

Comme lui, j’ai un petit côté rebelle, j’aime faire les choses à ma manière. Mais je ne suis pas impétueux ni intrépide. Jamais je ne mettrais ma vie en danger dans le cadre de mon travail, chose que fait Savard sans problème.

Tu as campé quelques policiers au cours de ta carrière. En quoi David Savard est-il différent?

C’est un très bon enquêteur, mais on sent une fatigue chez lui, une certaine usure du métier. Et ça paraît encore plus comparé à l’enthousiasme de son ami Thomas (Benoît Drouin-Germain), un expert en théologie. Ce dernier lui donne un coup de main dans une enquête comprenant de mystérieux signes religieux. Pour le reste, c’est toujours le fun d’incarner un policier, d’être au cœur de scènes d’action. Et comme ce n’est pas mon premier, j’ai un certain «talent» pour tirer du gun à l’écran. (rires)

Outre la promotion du suspense Le dernier des monstres, qu'est-ce qui t'occupe en ce moment?

Je suis occupé au montage de Violences, un film que j’ai scénarisé et réalisé, en plus d’y camper un personnage. J'ai vraiment tripé ma vie à tourner ce projet et je tripe autant à le monter. Plusieurs croient que le montage, c’est le bout plate d’un projet, mais moi, j’adore ça! Ça exige beaucoup de patience, parce que je regarde vraiment chaque prise, chaque plan, mais j’aime voir le film prendre forme sous mes yeux.

Ton fils, Henri, fait partie de la distribution de Violences. Avez-vous des scènes ensemble?

Plusieurs personnes sont convaincues qu’on se donne la réplique dans le film, mais non. Cela dit, on s’est évidemment croisés sur le plateau, puisque je le dirigeais. (Il ajoute, avec une pointe de fierté:) Ces temps-ci, je passe mes journées à contempler son travail, car je monte les scènes du personnage qu’il incarne.

Quand tu regardes un film ou une série télé, es-tu capable de mettre ton œil de réalisateur sur pause?

Je peux embarquer à fond dans une bonne histoire, tout en remarquant le jeu des acteurs, les plans, la musique, le fil qui relie les intrigues. C’est une déformation professionnelle, mais ça ne m’empêche pas d’être diverti.

Une fois le montage de Violences terminé, qu’est-ce qui t’attend?

Je suis de la distribution du film Villeneuve: L’ascension d’un champion, dont le tournage reprendra incessamment. De plus, je viens de déposer aux institutions — pour obtenir du financement — un scénario sur la vie de Guy Lafleur.

Oh, wow! Toi qui es un grand fan du Canadien de Montréal, ce projet doit être spécial à tes yeux!

Oui, vraiment. Lorsqu’on m'a approché pour écrire et réaliser un film sur Guy Lafleur il y a quatre ans, je n'ai pas eu besoin de me faire convaincre. Le Canadien de Montréal à l’époque de Guy Lafleur, je l’ai tatoué sur le cœur. C’est mon héros d’enfance! Je pensais que ce serait relativement facile d'écrire ce long métrage, parce que le sujet me passionne, mais ça a nécessité deux ans de recherches et d'entrevues, avant de débuter l’écriture.

As-tu rencontré Guy Lafleur?

Oui, j’ai eu la chance de m’entretenir avec lui avant son décès, en avril 2022. Une super rencontre. Il était donc au courant qu’un film sur son histoire était en préparation. C’est vraiment un super beau projet qui me tient à cœur. J’ai hâte qu’il se concrétise.

Le dernier des monstres, présentement sur illico +

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