Lou-Pascal Tremblay: il serait partant pour jouer dans la suite de la défunte série «Jérémie»
Nathalie Slight
Acteur parmi les plus appréciés du public québécois, Lou-Pascal Tremblay ne se contente pas de briller devant la caméra. Entre son rôle dans STAT, la réalisation de publicités et un documentaire-retrouvailles de la dramatique Jérémie, il multiplie les défis avec enthousiasme. Rencontre avec un artiste curieux et passionné, qui n’a pas peur de sortir de sa zone de confort.
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Lou-Pascal, comment est né le documentaire Jérémie: rendez-vous à la plage?
Dix années ont passé depuis la diffusion du premier épisode de la série Jérémie sur Vrak. Nous avons donc organisé des retrouvailles — sous forme de documentaire — avec la distribution de l’époque. Cette série connaît une deuxième vie, depuis que les épisodes ont été déposés sur Crave. Je m’en fais d’ailleurs régulièrement parler, ça prouve à quel point les sujets abordés dans cette série sont encore d’actualité.
Que veux-tu dire?
En 2015, les séries jeunesse abordaient des thématiques bonbons, alors que Jérémie parlait des vraies affaires, même les plus délicates, comme la santé mentale, la masculinité toxique, le consentement, les agressions sexuelles, etc. Bravo au diffuseur avant-gardiste qui a eu l’audace de mettre en ondes un show collé sur la réalité des jeunes. Dans le cadre du documentaire Jérémie: rendez-vous à la plage, que j’anime avec Claudia Bouvette, on a visionné des extraits de la série et j’ai été agréablement surpris par le ton authentique. Les jeunes étaient habitués à des dialogues surjoués à l’époque, alors que nous étions dans la vérité. Je suis persuadé que c’est ce qui a contribué au succès de la série.
Pourrait-il y avoir une suite?
Pourquoi pas? En tout cas, je serais partant!

Tu tournes présentement dans STAT, qui passe d’une diffusion quotidienne à hebdomadaire. Est-ce que ça change ta façon de travailler?
Pas vraiment. Marie-Andrée Labbé est super inspirée par le nouveau format: elle peut pousser les trames de ses personnages encore plus loin. Et au niveau de la réalisation, Julie Perreault fait un travail exceptionnel. D’un point de vue plus personnel, ça me donne l’occasion de faire plus de choses. Par exemple, j’ai participé au tournage de la nouvelle émission, Karaoké Club, animée par mon collègue de STAT, Stéphane Rousseau.
C’est assez rare qu’on te voie chanter au petit écran!
Effectivement. (rires) Ça m’a complètement sorti de ma zone de confort. J’ai vraiment hâte que les gens voient ça! J’ai aussi tourné dans la comédie Groupe de soutien, avec une belle brochette de comédiens, dont Chantal Fontaine et Fabiola Nyrva Aladin.
As-tu quand même pris le temps de relaxer cet été?
Bien sûr! Je suis allé en Italie avec ma blonde (Marina Bastarache) et notre petit chien Bruno, plus précisément en Sardaigne. Deux petites semaines de vacances qui nous a fait beaucoup de bien. Et pour terminer mon congé en beauté, j’ai fini de remonter ma moto.
C’est vrai, tu l’avais entièrement démontée. Possèdes-tu de l’expérience en mécanique?
Pas du tout. Au printemps dernier, j’avais tout simplement envie d’apprendre quelque chose de nouveau. Dans le cadre de mon travail, je mémorise tellement de texte que ça me fait du bien de travailler manuellement. J’aurais très bien pu me planter avec mon projet de moto, mais bonne nouvelle: elle est fonctionnelle! Rassurez-vous, j’ai fait vérifier mon travail par mon garagiste avant de prendre la route! (rires) En plus, ce projet m’a permis de décrocher un contrat de réalisation.
De quoi s’agit-il?
On m’a confié la réalisation d’une publicité pour Honda Canada, qui vient tout juste de lancer un nouveau modèle de moto. Avoir plus de temps pour moi me permet d’accepter davantage de contrats de réalisation.
Comment ça fonctionne?
Depuis 10 ans, je suis représenté chez Gorditos, probablement la plus grosse boîte de production publicitaire à Montréal. Quand j’ai des trous dans mon horaire, je peux proposer des concepts pour les clients ou on me confie des contrats directement. Ces dernières années, j’ai réalisé, entre autres, les publicités des magasins de plein air Atmosphère.
En terminant, si tu avais à choisir entre le jeu et la réalisation, tu opterais pour lequel?
Impossible de choisir, les deux se complètent. Quand je réalise, je me nourris du jeu des acteurs et quand je joue, j’observe le travail des réalisateurs. Ces trois dernières années, j’ai davantage été devant les caméras, alors ça me fait du bien de passer de l’autre côté, ça me permet d’assouvir ma créativité.
Jérémie: rendez-vous à la plage, présentement disponible sur Crave.
STAT, mardi 20 h, ICI Télé