Logement décent et animaux de compagnie: «Je cherche tous les jours, c’est impossible de trouver...»
Des locataires sont désespérés de pouvoir se trouver un logement à un prix raisonnable, alors qu’il leur reste moins de deux mois pour se trouver un toit


Clara Loiseau
Des locataires ayant des animaux de compagnie sont désespérés de pouvoir se trouver un logement à un prix raisonnable, alors qu’il leur reste moins de deux mois avant la date fatidique du premier juillet pour se trouver un nouveau toit.
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«Depuis décembre, je cherche activement. Et quand je dis activement, je dis tous les jours! C’est impossible de trouver un appartement et c’est rendu hors de prix quand ils acceptent les animaux», déplore Rosalie Grand Maison, 17 ans.
Impossible pour cette jeune serveuse qui souhaite quitter sa colocation et s’installer avec son petit ami de se trouver un 4 et demie entre 1200$ et 1300$ dans la métropole avec ses deux chiens, Brutus et Bécka.
«Les appartements les plus bas que je vois qui acceptent les animaux sont entre 1635$ et 1800$», affirme-t-elle.
Sans logement à Montréal, elle pense carrément devoir retourner vivre chez ses parents à Mont-Tremblant, ce qui compromet ses plans d’avenir.
«J’étais venue à Montréal pour retourner à l’école, mais si je dois revenir chez mes parents, le retour aux études ne sera pas envisageable», ajoute celle qui veut se diriger vers la médecine.
- Écoutez Daphnée Cyr raconter son histoire au micro de Philippe-Vincent Foisy via QUB radio :
Étranglée par les prix
Yuliya Nova, 23 ans, est aussi découragée. Avec l’augmentation du coût de la vie, son loyer actuel de 1500$ dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve est devenu difficile à payer avec son conjoint.
«C’est trop cher, on n’arrive plus», confie-t-elle.
Résultat, le couple tente de trouver un nouvel appartement moins cher avec un propriétaire qui accepterait leur chat, Brandy, et leur chien, Daymond. Mais malgré ses recherches, qu’elle a entamées en février dernier, il est impossible de trouver un toit décent dans son budget.
«On a commencé à regarder sur la Rive-Sud et même à Sherbrooke. Mais c’est difficile parce que ma formation est ici à Montréal et je ne peux pas la suivre à distance», souligne-t-elle.
Dizaines de refus
Daphnée Cyr, quant à elle, a déjà essuyé une dizaine de refus à cause de son vieux chat de 15 ans.
«Il est vieux, il dort, il mange, il ne fait pas de grabuge, mais aucun propriétaire n’accepte», laisse-t-elle tomber avec découragement, assurant que c’est bien la première fois qu’elle se retrouve face à autant de refus.
Alors qu’elle vit une séparation difficile, il lui est impossible de rester dans son logement actuel.
«Je n’ai pas eu le choix de monter considérablement mon budget jusqu’à même regarder des loyers de 2000$, sans même savoir si je serais capable de les payer», affirme la Montréalaise de 37 ans, qui vit dans Rosemont.
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