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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

L’investisseur futé: la bulle de l’IA, c’est grave, docteur?

«Si nous devions avoir gaspillé quelques centaines de milliards de dollars, ce serait évidemment très regrettable», a récemment affirmé le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, en entrevue avec le balado «ACCESS».
«Si nous devions avoir gaspillé quelques centaines de milliards de dollars, ce serait évidemment très regrettable», a récemment affirmé le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, en entrevue avec le balado «ACCESS». Capture d'écran ACCESS Podcast
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Photo portrait de Sylvain Larocque

Sylvain Larocque

2025-10-11T04:00:00Z
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Dans cette chronique, nous vous donnons des idées concrètes pour placer votre argent.

Jeff Bezos, Mark Zuckerberg et Sam Altman s’entendent sur une chose: on peut maintenant qualifier de «bulle» la frénésie entourant l’intelligence artificielle (IA).

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Longtemps, les ténors de la Silicon Valley et les bonzes de Wall Street ont refusé d’accoler ce mot tabou à cette «révolution» menée par OpenAI et portée par de grands noms comme Nvidia, Meta (Facebook) et Alphabet (Google). Plus maintenant.

Les marchés boursiers font fi de la guerre commerciale de Donald Trump et des incertitudes économiques pour aller de record en record. Les géants technologiques multiplient les annonces d’investissements colossaux dans l’IA pour montrer qu’ils sont dans le coup.

Photo AFP
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Des centaines de milliards gaspillés?

«Si nous devions avoir gaspillé quelques centaines de milliards de dollars, ce serait évidemment très regrettable», a récemment affirmé M. Zuckerberg, illustrant l’exubérance qui règne actuellement. Mais selon lui, le risque de ne pas investir assez dans l’IA est encore plus grand.

Selon plusieurs indicateurs, l’indice phare des États-Unis, le S&P 500, est surévalué à l’heure actuelle. Le ratio Shiller, qui mesure la valorisation des entreprises par rapport à leurs profits moyens des 10 dernières années en tenant compte de l’inflation, vient de franchir un niveau qu’il n’avait pas atteint depuis l’éclatement de la bulle internet, en 2001.

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La marionnette-chaussette de Pets.com, l’un des symboles de la bulle internet qui a éclaté en 2001.
La marionnette-chaussette de Pets.com, l’un des symboles de la bulle internet qui a éclaté en 2001. Photo Wikipédia

Quant à l’indicateur «Warren Buffet», qui compare la valorisation de l’ensemble du marché boursier américain au PIB des États-Unis, il dépasse maintenant 200%. Ce baromètre cher au célèbre investisseur n’avait pas été aussi élevé depuis 2021 — juste avant la chute boursière de 2022.

Tandis que l’IA propulse les bourses américaines à des sommets, de plus en plus de gens se demandent si elle sera aussi révolutionnaire que ses promoteurs veulent nous le faire croire. Et surtout, si l’IA générera vraiment les immenses gains financiers qu’on nous fait miroiter.

Rien à voir avec 2001?

Mais sur Wall Street, on travaille fort pour se convaincre que la bulle actuelle n’a rien à voir avec celle qui a éclaté en 2001. Et qu’elle grossira encore avant de faire «pop».

Cette semaine, Morgan Stanley a noté que dans l’ensemble, les entreprises du S&P 500 génèrent trois fois plus de liquidités qu’en 1999. Et que leur valorisation n’est pas si élevée, si l’on tient compte de leurs marges bénéficiaires, qui sont généralement beaucoup plus élevées qu’il y a 25 ans.

De son côté, Goldman Sachs a fait remarquer que le S&P 500 était loin d’être surévalué, vu la forte croissance des profits d’une bonne partie des entreprises qui composent l’indice.

Alors, que faire comme investisseur? Continuer à investir de façon régulière? Prendre une pause en attendant un repli? Se détourner des États-Unis pour miser sur le Canada et d’autres pays? La réponse à cette question dépend de votre situation personnelle.

Rémy Morel, associé chez Barrage Capital, assure qu’il arrive encore à trouver des titres à prix raisonnable sur les marchés américains.

Rémy Morel
Rémy Morel Photo Barrage Capital

«Si on a de bonnes compagnies, qu’on est capable de les acheter à un bon prix, il ne faut pas se fier trop au marché en général», affirme-t-il.

Sachez que les principaux placements du Fonds Barrage sont Meta, Alphabet, Amazon, Netflix et Spotify.

Avez-vous des idées de sujets pour cette chronique? Écrivez-moi: sylvain.larocque@quebecormedia.com

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