Libération d’office de Sanderson: la Commission n’avait pas le choix, croit un ancien membre
Agence QMI
La Commission des libérations conditionnelles du Canada n’a fort probablement pas eu le choix de libérer d’office le suspect de la tuerie en Saskatchewan, croit un ancien membre de la commission.
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Myles Sanderson, 30 ans, avait obtenu une libération d’office après avoir purgé les deux tiers de sa peine en février dernier, un agent de probation ayant jugé qu’il ne représentait «pas de risque indu pour la société» bien qu’il cumule 59 condamnations depuis ses 18 ans.

«C’est une libération automatique prévue dans la loi, et ça, c’est peu importe comment ça s’est passé en dedans. [...] De manière générale, la majorité des délinquants, aux deux tiers, ils sortent», a expliqué à TVA Nouvelles le doyen de l’Université du Québec en Outaouais, Dave Blackburn, qui a déjà été membre de la Commission des libérations conditionnelles du Canada.
M. Blackburn a reconnu que la libération d’office d’un individu comme Myles Sanderson, soupçonné d’être au cœur de la tuerie au couteau qui a fait 10 morts et 18 blessés dans la nation crie de James Smith – 11 morts en comptant le frère de Myles et second suspect, Damien Sanderson – peut paraître «ridicule».
«Il y a une réflexion qui doit avoir lieu sur la libération d’office. [...] Est-ce que ça ne devrait pas être au même titre que les autres types de libération conditionnelle, au mérite. C’est-à-dire que le délinquant doit faire la démonstration que pendant son incarcération, il a préparé sa réinsertion sociale», a plaidé M. Blackburn.
Lors de sa libération d’office, Myles Sanderson avait reçu une liste de consignes à respecter, par exemple pour lui interdire de consommer de l’alcool ou des drogues.
«Il n’a rien respecté et dans un cas aussi lourd que ça, ces mesures ont peu d’impact sur le risque», a déploré Dave Blackburn.