UFC: l'héritage de GSP sur la génération montante de combattants au Canada

Dave Lévesque
TORONTO | Georges St-Pierre a peut-être disputé son dernier combat il y a plus de six ans, mais on commence à peine à voir l’influence qu’il a eue sur le monde des arts martiaux mixtes au Canada.
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Mike Malott, qui est la tête d’affiche canadienne de l’UFC 297, est originaire de Burlington, en banlieue de Toronto, et il a beaucoup d’admiration pour GSP.
«J’avais un poster de Georges dans ma chambre à l’école secondaire et on commence à voir l’influence qu’il a eue et je pense qu’on est parti pour une bonne séquence.»
Il sait de quoi il parle puisqu’il était de la carte de l’UFC 289 présenté à Vancouver, en juin dernier. Lors de cet événement, les six Canadiens présents l’ont emporté.
Trois quarts
Pour son retour à Toronto après une absence de six ans, l’UFC présente une carte où l’on retrouve neuf combats impliquant des Canadiens sur un total de douze duels.
Ça marque l’imaginaire, et Malott croit que ce n’est que le début d’une nouvelle vague qui pourrait durer quelques années.
«Les résultats du gala de Vancouver parlent d’eux-mêmes. On a donné tout un spectacle. On dirait qu’il y a du momentum et de l’énergie et on dirait qu’on recommence à croire en nous, un peu comme quand Georges était au top.»
Marc-André Barriault se range dans le camp de Malott et croit que le Canada peut se positionner favorablement sur l’échiquier des arts martiaux mixtes.
«À Vancouver, on a prouvé que nous pouvions être un des meilleurs pays pour l’UFC. On a beaucoup de talents chez les jeunes qui montent.»
Voix discordante
Questionné à savoir s’il voyait l’UFC faire un retour au Centre Bell dans un avenir plus ou moins rapproché, Charles Jourdain a émis des réserves.
«Malheureusement, le Canada et surtout Montréal sont accros au hockey et nous ne sommes pas aussi populaires, Georges a mis la barre très haute et il serait très difficile pour Marc-André, Yohann [Lainesse] et moi de remplir le Centre Bell, qui est un très grand aréna, mais j’aimerais qu’on propose une carte très canadienne aux Montréalais.»
En avril 2008, le Centre Bell a accueilli le premier gala de l’UFC au Canada et les billets s’étaient vendus en moins d’une minute. Depuis, cinq autres galas ont eu lieu au domicile des Canadiens. Le dernier, l’UFC 158, remonte à mars 2013. GSP en était évidemment la tête d’affiche.
Le dirigeant de l'UFC, Dana White, a confié vendredi à Anthony Martineau de TVA Sports qu'il comptait revenir au Canada rapidement et que Montréal et Québec étaient considérées comme des destinations potentielles dans les prochains mois.