UFC: Charles Jourdain a le goût du sang pour son premier combat au Canada

Dave Lévesque
TORONTO | Charles Jourdain (15-6-1, 8 K.-O., 5 soumissions) rentre en quelque sorte à la maison puisqu’il va se battre au Canada pour la première fois depuis qu’il a intégré l’UFC.
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«C’est ma première fois au Canada. J’ai assisté à l’événement à Vancouver [l’été dernier] et les foules canadiennes sont différentes et endiablées.»
Le combattant de 28 ans originaire de Beloeil veut certainement laisser une carte de visite intéressante à ses partisans.
Lors de son dernier combat, disputé à Las Vegas en septembre dernier, il avait conclu de façon spectaculaire en l’emportant par soumission dès le premier round face à Ricardo Ramos.
Affamé
Charles Jourdain soutient qu’un peu comme un fauve, il a le goût du sang, cette soif de victoire qui anime les combattants.
Il affirme en plus que c’est ce qui lui a permis de progresser même s’il n’avait parfois pas tous les outils en main.
«Je suis né avec, je n’ai jamais été très doué, mais j’avais des couilles quand j’étais jeune. J’ai été double champion TKO sans avoir eu une grande stratégie.
«Avec le temps et l’expérience, je vois l’importance de la stratégie. Il y en a qui sont de fins stratèges, mais qui n’ont pas cet appétit.»
Peu connu
Cette fois-ci, le poids plume va se frotter à l’Américain Sean Woodson (10-1-1, 3 K.-O., 1 soumission) qui n’était pas au programme au départ. En effet, Jourdain devait initialement affronter à Cub Swanson.
«Je connais peu de choses de lui, mais une fois, il m’a abordé sur Instagram pour m’inviter à me battre avec lui et j’ai dit pourquoi pas.»
Woodson est un grand gaillard de 6’ 3’’, ce qui est plutôt rare chez les poids plumes et ça représente un beau défi pour le Québécois.
«Il a une grande portée, c’est difficile de bien appliquer les techniques de combats contre un gars comme lui. Il est très linéaire, il y a des trous dans sa boxe, mais je dois être très prudent parce qu’il fait des erreurs, mais ce n’est pas facile d’en profiter.
«On a de très bons cogneurs en kick-boxing au Québec, c’est très difficile de reproduire un gars comme Sean Woodson, mais c’est aussi difficile de me reproduire.»
Jourdain entend donc miser sur sa rapidité pour s’imposer tout en sachant très bien que Woodson a tendance à aller jusqu’au bout des trois rounds. Il a aussi décelé des failles dans la muraille de son adversaire.
«Il n’est pas très habile dans les amenées au sol et sa lutte ne m’impressionne pas, ce n’est pas sa force.»
Maturité
Jourdain a remporté ses deux derniers combats et a ainsi pu faire oublier les deux défaites qui les ont précédés.
Il soutient que ces revers lui ont permis de grandir et d’acquérir de la maturité.
«Je grandis à chaque combat, je suis arrivé assez jeune à 23 ans, j’ai pris des mauvaises décisions et j’ai grandi avec ça. Je suis assez content des décisions que j’ai prises et de ce qu’elles m’ont apporté.
«Il y a 5 minutes dans un round, si tu es en avance, ça ne vaut peut-être pas la peine de faire un coup de pied retourné.»