Leylah Fernandez tourne la page et veut aller à La Ronde

C’est avec le sourire que Leylah Fernandez s’est présentée devant les médias, mercredi, après s’être inclinée en double en compagnie de sa sœur, Bianca.

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Tout un contraste avec la veille, quand elle a pleuré en conférence de presse, déplorant l’horaire qui ne l’a pas avantagée à la suite de son triomphe à Washington, dimanche, le jour où elle aurait dû entamer l’Omnium Banque Nationale (OBN).

«C’est passé. Maintenant, on va juste se concentrer sur le présent et le futur, a indiqué Leylah. Je suis quand même un peu déçue que le tournoi de Montréal se termine très, très tôt pour moi.»

Après avoir sèchement perdu 6-4 et 6-1 aux mains de l’Australienne Maya Joint, 45^e mondiale, mardi après-midi, celle qui pointe maintenant au 24^e rang avait dénoncé le traitement que l’organisation de l’OBN et la WTA lui avaient réservé. Elle avait dit qu’on lui avait promis qu’elle pourrait disputer son match de premier tour en soirée, soutenant que quelques heures de repos supplémentaires n’auraient pas nui.

Une promesse que la directrice de l’événement montréalais, Valérie Tétreault, a niée. Cette dernière a mentionné avoir «poussé» auprès de la fédération pour que Fernandez joue à 19h. La WTA a finalement décidé de mettre en vedette la favorite de la compétition, l’Américaine Coco Gauff, sur le central au coucher du soleil.

Mardi, tous les duels à l’horaire, à l’exception de celui de la Québécoise de 22 ans, étaient du deuxième tour.

Des excuses demandées

Plus tard, son père et entraîneur, Jorge Fernandez, a exigé en entrevue avec Radio-Canada et le 98,5 FM des excuses de la part de l’OBN et de la WTA.

«Il faut maintenant regarder en avant et se préparer pour Cincinnati [la semaine prochaine]», a ajouté Leylah, sans vouloir s’épancher sur le sujet.

Des retrouvailles

Elle voulait simplement demeurer dans un bon état d’esprit, alors qu’elle rigolait sans cesse aux côtés de sa cadette, qu’elle n’avait pas vue depuis novembre.

«On était un peu rouillées, mais je sens que notre connexion est toujours aussi forte. Il y a quelques points lors desquels on n’a même pas eu besoin de communiquer. Je savais exactement ce qu’elle pensait», a lancé Leylah.

La commande était de taille en affrontant les favorites à Montréal, championnes à Roland-Garros et médaillées d’or aux Jeux olympiques de Paris. Les Italiennes Jasmine Paolini et Sara Errani l’ont emporté 6-4 et 6-2.

«On n’a pas si mal fait, considérant qu’on affrontait l’un des meilleurs duos au monde», a analysé Bianca, qui faisait équipe avec sa complice pour la première fois à la maison.

«Je peux vraiment être honnête avec elle et elle sait que ce n’est pas parce que je suis mal ou fâchée. C’est la meilleure manière de bien jouer ensemble pour oublier un point et continuer», a expliqué Bianca, 21 ans.

Des montagnes russes

En enchaînant les tournois de Washington et l’OBN, Leylah n’a pas eu le temps de célébrer son quatrième titre de la WTA.

«Mon idée est d’aller à La Ronde! Je n’y suis jamais allée. J’aimerais bien faire quelques montages russes», a-t-elle annoncé.

Leylah et Bianca profiteront des prochains jours pour voir des amis, s’amuser et passer du temps en famille.

«J’ai aussi un examen demain [jeudi], mais je n’ai pas étudié!» a avoué Bianca, étudiante en économie à l’Université de Californie à Los Angeles.