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L'article provient de TVA Sports
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Défaite à l’Omnium Banque Nationale: en pleurs, Leylah Fernandez dit s’être fait promettre qu’elle pourrait jouer de soir

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-07-29T20:11:36Z
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En pleurs à plusieurs reprises durant son point de presse, près de deux heures après avoir été déclassée au premier tour à l’Omnium Banque Nationale de Montréal, Leylah Fernandez a déclaré qu’elle s’est fait promettre de pouvoir jouer son premier match du tournoi en soirée, mardi.

• À lire aussi: Omnium Banque Nationale de Montréal: après être arrivée en championne, Leylah Fernandez quitte la tête basse

«On ne l’a pas eu, a regretté Fernandez. Ça m’a blessée, parce que je voulais vraiment jouer de soir. Mais vous savez, ce sont un peu des enjeux politiques.»

La joueuse de 22 ans, meilleure raquette au Canada chez les femmes, a remporté dimanche le tournoi WTA 500 de Washington, son titre le plus important à ce jour. Elle dit être arrivée à Montréal par avion vers 2h dans la nuit suivante pour disputer l’Omnium Banque Nationale.

Photo MARTIN CHEVALIER
Photo MARTIN CHEVALIER

«Pendant la semaine, on avait parlé avec le tournoi [de Montréal], particulièrement quand je suis arrivée en demi-finale et en finale, a-t-elle continué. On savait que ce serait un peu difficile [d’enchaîner les deux tournois], que ces quelques heures de repos auraient aidé un peu plus, notamment pour l’aspect mental.»

Compte tenu du nouveau format de l’Omnium Banque Nationale, disputé sur 12 jours, et qui met aux prises 96 joueuses en simple, une moitié du tableau joue une journée, puis profite d’un congé le lendemain, pendant que l’autre moitié est en action.

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• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Francis Gosselin, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

La portion du tableau dans laquelle se trouvait la Québécoise, celle du haut, amorçait son tournoi dimanche. Ce qui n’était pas possible pour Fernandez, puisqu’elle jouait la finale dans la capitale américaine ce jour-là.

Mais elle a reçu la permission de débuter son tournoi mardi, même si les rencontres de deuxième tour allaient alors être commencées.

Photo MARTIN CHEVALIER
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«On était fâchés»

Le hic pour la jeune athlète, c’est que plutôt que de jouer en soirée, comme elle l’aurait souhaité, elle a finalement foulé le central du Stade IGA vers 12h30.

Fernandez a sèchement été battue 6-4 et 6-1 par la 45e joueuse au monde, l’Australienne Maya Joint, en seulement 1 h 15.

La veille, Fernandez s’est rendue au Stade IGA «vers 8h ou 9h» afin de participer à un événement avec sa fondation. Elle a aussi participé à des obligations médiatiques, dont la traditionnelle conférence de presse d’avant-tournoi, à 12h30.

«J’ai su après la finale, en route vers l’aéroport, [que j’allais jouer en journée mardi]. Au lieu de célébrer mon premier titre WTA 500, mon coach [son père, Jorge Fernandez] et moi, on était fâchés et on a essayé de discuter avec les superviseurs [de la WTA]», a-t-elle affirmé.

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Photo AFP
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La directrice dit avoir «poussé»

En point de presse après les déclarations de Fernandez, la directrice de l’Omnium Banque Nationale n’a pas parlé de «promesse», contrairement à la joueuse, mais elle a confirmé avoir discuté avec son clan au cours du dernier week-end.

Valérie Tétreault affirme «avoir poussé le plus possible» auprès de la WTA pour que la Québécoise puisse jouer le premier match en soirée, mardi.

La décision de la placer durant la session de jour, finalement, est celle du circuit, a-t-elle ajouté, et comme directrice, elle doit respecter le protocole. 

Selon ses explications, celui-ci est notamment mis en place au cas où un événement, comme de la pluie, aurait repoussé de nouveau l'entrée en scène d'une athlète, «ce qui aurait fait en sorte qu'elle aurait dû jouer deux rencontres mercredi.»

Photo MARTIN CHEVALIER
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«Quand on a des matchs qui sont en retard comme ça, en théorie, on doit les faire jouer le plus tôt possible dans la journée, a aussi exprimé Mme Tétreault. On a au moins poussé pour qu’elle ne dispute pas celui de 11h.»

Une discussion «longue» et «difficile»

La 24e joueuse au monde a aussi décrié mardi la «manière dont [les superviseurs] ont parlé» avec son entraîneur. «Ils lui ont demandé, de manière sarcastique, si deux ou trois heures de plus allaient vraiment faire une différence», a déclaré Fernandez.

«De mon point de vue, oui, a ajouté la Lavalloise de 22 ans. [...] Ce sont deux ou trois heures de préparation physique, de massage, d’étirements, peut-être, qui auraient pu m’aider. C’est beaucoup de “et si?”, mais ce n’est pas arrivé.»

Mme Tétreault a précisé que la WTA a eu une discussion qu’elle qualifie de «longue» et «un peu plus difficile» avec Jorge Fernandez dimanche soir. La directrice a par la suite contacté directement Leylah.

De sérieuses discussions à avoir

Valérie Tétreault dit également comprendre la frustration de la joueuse.

«C’est son tournoi, elle joue à la maison. Et avec le système d’alternance [avec Toronto], ça arrive une fois aux deux ans, a-t-elle souligné. Elle jouait le tournoi de Washington, mais ce qui comptait le plus pour elle, c’était sans doute celui de Montréal.»

La directrice de l’Omnium Banque Nationale de Montréal estime aussi qu’il est problématique que le tournoi de Washington se termine un dimanche pendant que le sien s’amorce le même jour.

«Il va falloir avoir de sérieuses discussions [avec la WTA et l’ATP], parce que nous sommes un tournoi de catégorie 1000. Le calendrier est fait pour que l’accent soit mis sur ce type de tournoi, pas sur ceux de la catégorie 500. Je crois qu’il va falloir retourner à la table à dessin», a-t-elle plaidé.

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