Omnium Banque Nationale de Montréal: en plus de la frustration, le jeu de Leylah Fernandez l’a aussi fait pleurer

Jessica Lapinski
Leylah Fernandez a quelques fois tenté de reprendre le dessus sur ses émotions en conférence de presse mardi, cherchant à camoufler ses pleurs par des sourires, mais son amertume demeurait palpable.
Car il n'y a pas que la décision de la faire jouer en après-midi qui l'embêtait: la Québécoise se disait profondément déçue de ne pas avoir livré une meilleure performance devant ses admirateurs.
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«Ce n’était pas beau à voir», a reconnu Leylah, au sujet de sa défaite de 6-4 et 6-1 devant l’Australienne Maya Joint, 45e mondiale, au premier tour de l’Omnium Banque Nationale de Montréal.
«Je suis déçue, parce qu’il y avait beaucoup de gens qui avaient acheté des billets pour venir me voir, a-t-elle poursuivi. J’aurais voulu leur offrir du meilleur spectacle. [Ce qui m’affecte], ce n’est pas vraiment la défaite, mais mon niveau de jeu et mon attitude.»

Fernandez, 24e au monde, regrettait de ne pas s’être montrée plus «professionnelle», de ne pas avoir affiché plus de «combativité».
D’autant plus qu’en arrivant à Montréal avec dans ses bagages le trophée le plus important de sa carrière, celui du tournoi WTA 500 de Washington, la Lavalloise de 22 ans espérait pouvoir poursuivre sur sa belle lancée des derniers jours.
«Mais après, a-t-elle raconté, mon équipe m’a dit: “Le match [de mardi] n’efface pas ton résultat de la semaine dernière.”»

Et s’il ne restait... qu’Eugenie?
L’élimination hâtive de Fernandez a été l’un des coups durs d’une journée qui s’annonçait excitante pour le tennis canadien. À Montréal, trois représentantes de l’unifolié devaient jouer sur le central lors de la première session.
Au moment où Leylah recollait à 2-2 dans la première manche de sa rencontre, après avoir concédé le bris d’entrée de jeu, les organisateurs annonçaient que Bianca Andreescu devait renoncer à affronter la quatrième tête de série, la Russe Mirra Andreeva.
Sa cheville foulée sur balle de match, dimanche, avait eu le meilleur sur les intentions de la 187e mondiale de fouler le central pour sa confrontation de deuxième tour.
Juste avant, Rebecca Marino (123e) avait été complètement dominée par la huitième tête de série, Emma Navarro. L’Américaine n’a laissé que des miettes à la joueuse originaire de la Colombie-Britannique, s’imposant 6-1 et 6-2... en 1h03, seulement.
Il en reviendra maintenant à la jeune Victoria Mboko, 87e mondiale à 18 ans, de sauver l’honneur canadien à Montréal, en fin de soirée face à la 23e favorite, l’Américaine Sofia Kenin.
Sinon, il ne restera plus qu’une représentante locale en lice en simple... et ce sera la Québécoise Eugenie Bouchard, en action mercredi soir, qu’une défaite contre la Suissesse Belinda Bencic – 17e tête de série – poussera à la retraite.