Charles Leclerc en furie chez Ferrari

Mylène Richard
Pendant que Charles Leclerc crachait sa colère en communication avec son équipe à la radio, Lewis Hamilton a permis à Ferrari d’avoir un monoplace sur la troisième ligne de la grille de départ lors de la course de Formule 1 prévue dimanche au Grand Prix du Canada.
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Avec un temps de 1 min 11,526s, Hamilton s’est classé cinquième de la troisième manche des qualifications, samedi, sur le circuit Gilles-Villeneuve, un tracé sur lequel il a gagné sept fois.
«On progresse et c’est ce qui compte. On a toujours des ennuis lors des deuxièmes essais, mais on vient de connaître une solide journée. Il y a de l’amélioration», a mentionné Hamilton, ajoutant qu’il avait bien adapté sa conduite.
À sa première saison chez la Scuderia, le Britannique de 40 ans apprend encore à connaître son bolide et le fonctionnement interne de l’équipe.
«Il faut y aller étape par étape, a-t-il assuré. Je remets en doute parfois les gars, je pose des questions. Il arrive qu’on me dise que c’est comme ça que les choses se passent, et je demande pourquoi on ne fait pas autrement? On avance petit à petit. Mais ultimement, on a besoin d’être meilleurs pour rivaliser avec les meilleurs pilotes.»
«Je ne suis pas très loin d’eux», a noté plus tard Hamilton.

Leclerc visait la tête
Leclerc s’était un peu calmé lorsqu’il a rencontré les journalistes, mais la déception était toujours vive.
Lors de l’étape finale des qualifications, le pilote de Ferrari a été ralenti par la Racing Bulls d’Isack Hadjar et a perdu «l’arrière» de son bolide.
«On avait la voiture pour être en pole position. Malheureusement, avec l’écart dans les virages 6 et 7, on a perdu toutes nos chances. Finir huitième, c’est beaucoup moins bien qu’on pensait», s’est exprimé Leclerc.
Sur le coup de l’émotion, le Monégasque a lâché de gros mots à la radio à l’égard du jeune Français. Mais pendant une entrevue avec les médias, il a pris une pause pour arrêter Hadjar et lui parler.
«Je lui ai dit que j’étais émotif dans la voiture, qu’il n’a rien fait de mal. Des fois, quand tu rattrapes un adversaire, ça peut exercer une grande influence sur ton tour. À la radio, j’étais très fâché, mais il n’a rien fait de mal», a-t-il répété.

Pénalité
D’ailleurs, Hadjar n’a pas été pénalisé sur cette séquence. Toutefois, il devra reculer de trois places après avoir nui à Carlos Sainz en Q1.
La recrue de 20 ans effectuait un tour lent, alors que le pilote Williams roulait à pleine vitesse, ce que Hadjar ne savait pas.
«Il m’a bloqué dans la chicane des courbes 6 et 7. Il était au milieu de la piste et ç’a ruiner mes chances. Mon week-end est à l’eau. J’aurais pu me battre pour un bien meilleur résultat. C’est très décevant», a commenté Sainz, encore très frustré.
De son côté, Hadjar s’est excusé. Il a partira 12e, tandis que Sainz devra se contenter de la 16e place au départ de la course.
