Grand Prix de Formule 1: Lance Stroll partira en fond de grille à Montréal

Mylène Richard
Le Québécois Lance Stroll n’a pu encore une fois poursuivre son aventure en qualifications, étant éliminé dès la première manche, samedi, au Grand Prix de Formule 1 du Canada.
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Courir à la maison ne lui a pas porté chance, même s’il dit adorer le circuit Gilles-Villeneuve. Il a obtenu le 18e chrono en Q1 avec un temps de 1min12,517s.
Stroll a joué de malchance quand la voiture de sécurité est sortie à la fin de la première partie des qualifications, après qu’Alexander Albon, sur Williams, a perdu des morceaux de son capot.
«Ça aurait été mieux si on avait eu plus de temps pour rouler et pousser sur la gomme médium. [...] Je suis convaincu qu’on aurait pu faire mieux», a indiqué Stroll.
«Ce n’était pas super. Ça nous a mis en arrière, parce qu’il faut plus qu’un tour avec des pneus et on n’avait plus de temps pour un tour [rapide] à la fin de la session [en raison du drapeau rouge]. C’est dommage», a-t-il laissé tomber.
Une mauvaise habitude
Après avoir raté le Grand Prix d’Espagne, il y a deux semaines, à cause de douleurs au poignet, Stroll est passé sous le bistouri et il a soutenu que tout allait bien de ce côté.
Mais disons que son week-end n’est pas rose jusqu’ici. Lors des trois essais libres, il a fini 15e, a endommagé son bolide et terminé 14e.
C’est la sixième fois cette saison (en 10 Grands Prix) que ses qualifications se concluent à la première étape. Depuis qu’il est derrière un volant d’une Aston Martin, Stroll a été écarté 36 fois après la Q1.

Alonso fait bien mieux
Son coéquipier, Fernando Alonso, lui, avait un grand sourire ayant été le sixième pilote le plus rapide après la troisième manche des qualifications (1:11,586).
«On a fait du bon boulot aujourd’hui [samedi]. La troisième séance d’essais libres était particulière avec le vent qui changeait de direction. On a donc apporté des changements pour les qualifications et ç’a payé», a constaté l’Espagnol.
Ce dernier a obtenu ses deux premiers points de la saison à Barcelone et il semble être sur une lancée.
«J’ai l’impression que je peux tirer le maximum de la voiture depuis quelques courses. Je la sens bien et je peux la pousser. Ce sont de bons moments, alors on va tenter de confirmer le tout demain [dimanche]», a souhaité Alonso.
Le vétéran de 43 ans est conscient que son écurie a besoin de s’inscrire au tableau. Elle pointe à l’avant-dernier rang, à égalité avec Kick Sauber, au classement des constructeurs.
«Nous devons finir dans le top 10, surtout depuis que Nico [Hulkenberg, de Kick Sauber] a fait beaucoup de points en Espagne [10 grâce à une cinquième place]. Il faut être devant eux demain après-midi», a statué Alonso.
En raison d’une pénalité de 10 places à Yuki Tsunoda (Red Bull) pour un dépassement illégal sur un drapeau rouge, il partira au dernier rang lors de la cours de dimanche
Troisièmes essais libres
Menant de loin le Championnat du monde chez les constructeurs, McLaren n’est pas venu à Montréal pour jouer les touristes et empiler les mauvaises décisions comme l’an passé. Plutôt discrets depuis les premiers tours de piste, vendredi, Lando Norris et Oscar Piastri ont mis le pied au plancher.
À la poursuite de son coéquipier au championnat des pilotes, Norris a réalisé le meilleur chrono sur le circuit Gilles-Villeneuve, en début d’après-midi, samedi. Sa monture manquant d’adhérence la veille, le Britannique a semblé avoir trouvé de meilleurs réglages pour notamment mieux négocier la dernière chicane du tracé.
C’est aussi que les deux voitures papayes ont modifié leur aileron avant afin d’améliorer les performances aérodynamiques. Il n’était pas clair, vendredi soir après deux séances décevantes, quelle direction prendrait l’écurie britannique pour le reste du week-end. À savoir si elle allait poursuivre le programme du GP du Canada avec ses nouvelles avancées technologiques ou bien revenir à d’anciennes composantes afin d’améliorer l’adhérence. Les pilotes cherchaient alors à retrouver leurs sensations gagnantes au volant.

Ferrari revient
Quand les commissaires ont agité les drapeaux à 13h30 en fin d’une troisième séance d’essais fertiles en rebondissements, Norris était le plus rapide. Sur des pneus à gomme tendre comme ses principaux adversaires, il a devancé la Ferrari reconstruite de Charles Leclerc et la Mercedes de George Russell.

Lewis Hamilton et Max Verstappen ont suivi.
Tout ce beau monde se trouve à moins de trois dixièmes de seconde du Britannique.
Encore une fois, Williams a réussi à s’immiscer parmi les écuries de tête alors que Carlos Sainz et Alex Albon ont percé le top 10.
Surprise également chez Aston Martin puisque même s’il se plaignait de la conduite, Fernando Alonso a réalisé le sixième temps. Son coéquipier Lance Stroll est le dernier du peloton, au 14e rang, à tourner dans la même seconde que le meneur.
Fameux mur
On écrivait que cette dernière séance d’essais avait été fertile en rebondissements...
Pas moins de trois pilotes ont percuté le fameux « Mur des Champions » durant cette heure. Le premier, Oscar Piastri, a touché le muret et endommagé sa monture. Ce qui l’a contraint à 18 tours. L’Australien a signé le 8e chrono, près de trois quarts de seconde plus lents que son coéquipier.
Nico Hulkenberg a également ajouté un peu de vert de sa Sauber au célèbre muret longeant la sortie du dernier virage menant à la ligne de départ et arrivée.
Et la recrue Oliver Bearman, chez Haas, l’a également touché deux fois plutôt qu’une.
- Avec la collaboration de François-David Rouleau