Voici pourquoi Max Verstappen en a plein son casque à Montréal
Le quadruple champion du monde en titre est frustré par les questions sur ses points d’inaptitude


François-David Rouleau
Avis à celui qui oserait poser une autre question à Max Verstappen à propos de son type de pilotage et ses points d’inaptitude à sa super licence prochainement : amenez un casque, des gants et des épaulières, car il ne la trouve plus drôle du tout. En bon Québécois, «il en a plein son casque»!
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Il a démontré toute sa frustration en pleine conférence de presse de la Fédération internationale de l’Automobile (FIA) après avoir terminé au deuxième rang en qualification au Grand Prix du Canada, samedi en début de soirée.
Le quadruple champion du monde en titre est tellement tanné de répondre qu’il a foudroyé le modérateur de la F1 posant les premières questions en conférence. Quand Tom Clarkson a abordé à nouveau la question de sa stratégie au premier virage, demain, alors qu’il ne peut se permettre d’écoper d’autres points d’inaptitude, Max s’est fâché.

Enfantin
«Je ne peux plus l’entendre. Ça me frustre. On en parle depuis des jours. C’est tellement une perte de temps et c’est très enfantin. C’est aussi pourquoi je ne veux plus trop parler, car ce monde dans lequel on vit est très ennuyant.»
Quelques minutes plus tard, un collègue du réseau ESPN a poussé la note un peu plus loin, souhaitant vraiment savoir comment il se sentait à l’idée d’approcher ce premier virage après l’extinction des feux.

«Mad Max» a roulé les yeux, baissé le menton, levé les bras dans les airs en brandissant ses deux pouces et en répétant deux fois plutôt qu’une : « tout est beau».
Comme le rappelle le magazine spécialisé Motorsports, en 2018, le jeune Néerlandais un peu plus vert à l’époque en avait aussi marre de répondre à des questions sur ses accidents en débarquant à Montréal.
« Je suis vraiment fatigué de toutes ces questions, donc je pense que si j'en reçois quelques-unes de plus, je donnerai un coup de tête à quelqu'un », avait-il rétorqué en conférence de presse.
Pas plus facile
De son côté, Russell ne s’attend pas à recevoir de cadeau de son rival qui est menacé de suspension. Il sait que le pilote de la Red Bull continuera à se battre avec le couteau entre les dents.

«Je ne pense pas qu’il nous laissera plus d’espace pour cette raison. Bien au contraire, je crois que ce sera le contraire, car il essaiera de prouver son point, a indiqué le Britannique qui a décroché la position de tête à Montréal.
«Je vais vraiment garder un œil sur lui. Ultimement, nous voulons tous gagner. On ne fait donc pas un geste qui compromettrait notre course.»
Très impliqué dans l’Association des pilotes de Grand Prix (GPDA), Russell sait que la saison est longue. Avec 15 courses encore à disputer au calendrier, tout est possible dans le cas de Verstappen.
«S’il reçoit une suspension, ce sera ça. Il passera du temps à la maison. Ce n’est pas l’idéal, mais ce n’est pas la fin du monde non plus.»
Dans l’esprit de Verstappen toutefois, ce serait difficile à encaisser comme il l’a signalé en point de presse, jeudi. Surtout qu’il n’a pas dit son dernier mot dans la course au Championnat des pilotes.