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L'article provient de TVA Nouvelles
Santé

Lever l’urgence sanitaire pourrait «tuer du monde», affirme le Dr Boileau

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Patrick Bellerose | Bureau parlementaire

2022-04-06T18:35:40Z
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Même si la COVID-19 ressemble désormais à un «rhume» pour la plupart des gens vaccinés, le maintien de certaines mesures sanitaires demeure essentiel pour que le Québec traverse les prochaines vagues, estime le Dr Luc Boileau. 

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«C’est vrai que, pour la majorité, ça s’apparente à un rhume. Et on est chanceux parce qu’on a été vaccinés. Mais pour d’autres [personnes], même si elles ont été vaccinées, elles peuvent développer une maladie grave, surtout si elles sont plus âgées», a déclaré le directeur national de la Santé publique, devant la commission parlementaire qui étudie le projet de loi sur la levée de l’état d’urgence sanitaire.  

Dr Boileau répondait à une question du député libéral Monsef Derraji, qui lui rapportait les propos du premier ministre François Legault, sans le nommer. La vaccination «aide», disait-il lundi. «Je l’ai vécu la semaine passée, même si on l’attrape, ça donne un rhume, à peu près», avait déclaré M. Legault.  

Mercredi, Dr Boileau a donné raison au premier ministre, sans sembler savoir qui le député libéral citait. «C’est vrai. C’est vraiment le plus souvent comme ça, grâce à la vaccination», a-t-il témoigné devant les parlementaires.  

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La série de questions a déplu au ministre de la Santé, Christian Dubé, qui a tenté d’intervenir. Le président de la commission, le caquiste Luc Provençal, a dû suspendre brièvement la séance et rappeler le ministre à l’ordre publiquement.   

Écoutez l'entrevue de Geneviève Pettersen avec Dre Amélie Boisclair, Interniste-intensiviste à l’hôpital Pierre-Legardeur, sur QUB radio:

Maintien de certaines mesures   

Talonné par Monsef Derraji, le Dr Boileau a expliqué que Québec doit conserver les mesures prévues au projet de loi afin de poursuivre les campagnes de vaccination et de dépistage jusqu’à la fin de l’année, notamment en permettant le recours à la plateforme Je contribue.  

D’ici au 31 décembre prochain, les autorités sanitaires mettront en place des alternatives pour la suite.  

Le Dr Boileau a également répondu de façon non équivoque à la députée conservatrice Claire Samson, qui se demandait qu’elles seraient les conséquences de ne pas conserver certains pouvoirs prévus par le projet de loi 28.  

«Si on arrête tout ça en ce moment, on va aller vers des risques énormes et on va tuer du monde», a-t-il lancé.  

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