L’état du pont de Québec est «acceptable»
Le nouveau propriétaire a l’assurance que la structure peut être maintenue, et a déjà commencé les travaux pour prolonger sa durée de vie.


Stéphanie Martin
Malgré la corrosion et la peinture dégradée, la société nouvellement propriétaire du pont de Québec est rassurée par l’état général de la structure, qui est «acceptable», ce qui assure qu’elle peut «être maintenue» et que sa durée de vie peut être prolongée.
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«Les éléments généraux de la structure sont généralement dans un état acceptable et ne présentent pas de pathologie majeure susceptible de compromettre son exploitation à brève échéance», a statué la première dirigeante de la société d’État Ponts Jacques Cartier et Champlain Inc. (PJCCI), Sandra Martel.
Mme Martel a réalisé mardi au quai des Cageux un bilan du premier semestre d’activités de PJCCI, qui a pris possession de la structure centenaire en novembre dernier.

Interventions
En langage technique, le terme «acceptable» signifie que l’acier fait son travail, a précisé Olivier Vincent, ingénieur et directeur principal adjoint aux projets à PJCCI. «Il y a des interventions à faire, mais ce n’est pas majeur.»
Mme Martel a donc indiqué avoir été rassurée par l’état de la structure du pont. «Notre constat a été que oui, elle peut être maintenue, mais il faut débuter un programme d’entretien pour prolonger sa durée de vie.»
La corrosion est «pratiquement inexistante» sur la portion centrale. Elle est plus avancée du côté de Lévis, où le pont n’avait pas été repeint. Elle est plus importante sur la partie sous le tablier, résultat de décennies de sels de déglaçage qui ont coulé sur les pièces.
En ce qui concerne l’acier, «les éléments principaux présentent généralement peu de dommages. Les éléments secondaires sont plus dégradés mais ont un rôle moins important à jouer sur l’ouvrage», a indiqué Mme Martel.
En ce moment, des travaux d’inspection et de remplacement des éléments trop abîmés sont en cours sur le pont, du côté sud, sous la supervision de PJCCI.
Peinture en «mauvais état»
Pour ce qui est de la peinture, elle est «généralement en mauvais état». «C’est bien connu, l’absence de revêtement de protection efficace est susceptible d’entraîner l’endommagement des éléments métalliques, même dans les zones peu exposées aux sels de déglaçage.»
Le ministère des Transports et le CN ont été invités à cette présentation, mais «ils ont préféré laisser toute la place à la PJCCI», a souligné la directrice des communications de la société, Nathalie Lessard.
L’horizon pour la réalisation de la totalité des travaux de réparation et de peinture demeure de 15 à 25 ans et l’enveloppe globale est toujours de 1 milliard $. En 2025 et 2026, PJCCI réalisera surtout des inspections plus détaillées, une évaluation de capacité portante, la réparation et le renforcement d’éléments d’acier ainsi que le nettoyage et la peinture de certaines pièces.
En ce moment, 100% des fournisseurs sur les divers contrats du pont sont québécois, a souligné PJCCI.
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