Les villes du patrimoine mondial sont confrontées aux mêmes défis de préservation de leurs attraits, et dans le contexte des changements climatiques, elles doivent prendre le temps d’apprendre les unes des autres, estime le maire de Québec.  

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«Les temps nous appellent à la solidarité. Le statu quo actuel ne nous amène pas les solutions dont nous avons besoin pour envisager la suite», a exprimé Bruno Marchand, dans son discours prononcé devant les villes du patrimoine mondial, lors du congrès qui se tient ces jours-ci à Québec.  

Il s’agissait pour le maire d’une première présence devant l’Organisation des villes du patrimoine mondial (OVPM). Le dernier congrès, tenu à Cracovie, en Pologne, avait eu lieu en 2019, alors que Régis Labeaume présidait l’OVPM. 

Les villes du patrimoine de l’UNESCO vivent des enjeux majeurs à l’heure actuelle : guerre, famine, violence, catastrophes naturelles, a souligné M. Marchand. On doit «concilier l’urbain, l’humain et la nature», dit-il, et le temps manque pour s’inspirer des autres dans la recherche de solutions.  

Repli sur soi

«Malgré les technologies et les moyens de communication, on est souvent, à travers l’immensité des crises que nous affrontons, à se replier sur soi, à se regarder le nombril et à essayer de trouver des solutions chez soi. Je pense que si on se lève la tête, on va trouver des solutions qui s’appliquent chez nous.» 

Pour le maire, «le temps que nous ne prenons pas à apprendre les uns des autres, c’est du temps que nous perdons à réinventer notre ville.» 

Il plaide donc pour se donner une «feuille de route» qui accompagnera chacune des villes d’ici la prochaine rencontre, dans deux ans, à Cordoba, en Espagne.  

Durant cette période, les villes pourront apprendre les unes des autres et s’engager dans la recherche des résultats, avec des objectifs chiffrés, le tout sous la coupe de l’OVPM.  

Enjeux communs

Jeudi, des représentants de plusieurs villes — Strasbourg, Rhodes, Vienne, Bordeaux, Vilnius, Luxembourg, etc. — sont venus parler de leur expérience et faire part de certaines de leurs difficultés. Les changements climatiques, le surtourisme, le partage des espaces de la ville entre les différents usagers, le contraste entre le patrimoine et la modernité et l’intégration des énergies renouvelables faisaient entre autres partie des sujets de discussion, et tous s’entendaient sur la nécessaire concertation pour faire face aux défis du XXIe siècle.