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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Les sources journalistiques s’invitent au procès civil de Gilbert Rozon

La journaliste Monic Néron a pris la barre des témoins en cette dernière journée de la preuve au procès civil de l'ex-magnat de l'humour

Gilbert Rozon, vendredi 29 août 2025, à son procès civil contre neuf femmes qui lui réclament 14M$ pour des allégations de harcèlement et d'agressions sexuelles. PHOTO MICHAËL NGUYEN
Gilbert Rozon, vendredi 29 août 2025, à son procès civil contre neuf femmes qui lui réclament 14M$ pour des allégations de harcèlement et d'agressions sexuelles. PHOTO MICHAËL NGUYEN Photo Michaël Nguyen
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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2025-08-29T21:31:51Z
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La protection des sources journalistiques s'est retrouvée au cœur des débats au dernier jour de la preuve au procès civil de Gilbert Rozon, quand les avocats de ce dernier ont voulu avoir accès aux enregistrements d’entrevues qui ont permis de mettre au jour ses inconduites sexuelles alléguées.

• À lire aussi: Gilbert Rozon considère que «sa vie est finie»

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«On ne savait pas que les bandes existaient, on veut demander d’avoir l’entièreté des enregistrements», a lancé Me Mélanie Morin, qui représente Rozon, ce vendredi au palais de justice de Montréal.

Juste avant, la journaliste Monic Néron s’était avancée à la barre en tant que dernier témoin dans ce procès civil intenté par neuf femmes qui accusent le fondateur de Juste pour rire de harcèlement et d’agressions sexuelles.

Elles lui réclament 14 millions $, mais Rozon nie toute faute, si bien que ce sera à une juge de trancher.

Monic Néron a témoigné ce vendredi 29 août 2025 au procès civil de Gilbert Rozon, contre neuf femmes qui lui réclament 14M$ pour des allégations de harcèlement et d'agressions sexuelles. PHOTO MICHAËL NGUYEN
Monic Néron a témoigné ce vendredi 29 août 2025 au procès civil de Gilbert Rozon, contre neuf femmes qui lui réclament 14M$ pour des allégations de harcèlement et d'agressions sexuelles. PHOTO MICHAËL NGUYEN Photo Michaël Nguyen

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Enregistrements

C’est dans ce cadre que la journaliste est venue témoigner. L’objectif était de prouver que Rozon avait été mis au courant des allégations qui pesaient contre lui, la veille de la parution des reportages le concernant, en octobre 2018. Cela avait causé une onde de choc, poussant Rozon à vendre Juste pour rire.

Or, si le témoignage devait être bref, il a pris une tournure inattendue lorsque la journaliste a révélé avoir en sa possession les témoignages recueillis à l’époque. Le clan Rozon a sauté sur l’occasion en réclamant l’enregistrement.

«C’est la dernière journée de procès, ça va mettre en péril [la possibilité] de compléter le procès», a lancé l’avocat des neuf femmes.

L’avocat représentant l’État a quant à lui prévenu «qu’on rentre sur un terrain glissant en raison de la protection des sources journalistiques».

Dernière ligne droite

Après une pause, le clan Rozon a finalement retiré sa demande pour «ne pas faire déraper le procès».

«Tout le monde souhaite mettre un terme au dossier», a affirmé Me Morin.

Juste après, Rozon a brièvement témoigné à nouveau, en lien avec des messages textes qu’il avait retrouvés, mais dont le contenu n’a pas été dévoilé.

La juge Chantal Tremblay annonçait ensuite la fin des témoignages.

Le procès civil entrera donc dans sa dernière ligne droite le mois prochain, avec les plaidoiries finales des parties.

Entre-temps, les avocats devraient s’adresser à la juge, en lien avec une déclaration de Pierre Karl Péladeau concernant notamment un contrat passé entre Québecor et Juste pour rire.

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