Les Sénateurs à la découverte de Québec: «La meilleure place sur terre»

Stéphane Cadorette
Les Sénateurs ont donné leurs premiers coups de patin au Centre Vidéotron et ont profité des services de Thomas Chabot comme guide touristique. «Il est très fier de nous montrer la meilleure place sur terre, comme il aime nous le dire», s’est amusé l’un de ses coéquipiers à la ligne bleue, Jake Sanderson.
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Après le tapis rouge à leur arrivée avec un petit bain de foule, les joueurs ont foulé la glace pour un court entraînement.
La veille, ils se sont offert une ronde au golf La Tempête, où apparemment, Drake Batherson et Shane Pinto ont volé le spectacle. Peu à peu, les Sénateurs découvrent les différents charmes de Québec. Lundi, c’est dans le village natal de Chabot, à Sainte-Marie-de-Beauce, que le défenseur et quelques joueurs se présenteront.
Évidemment, Chabot arborait son plus large sourire après l’entraînement des siens.
«Les matchs préparatoires ne sont pas nécessairement les plus excitants à jouer, mais quand tu as la chance de venir ici à Québec, devant tout ton monde, ça donne beaucoup plus d’ampleur», s’est réjoui Chabot, dans le vestiaire habituellement réservé aux Remparts.
Ses coéquipiers, comme le Franco-Ontarien Claude Giroux, semblaient aussi heureux de découvrir les terres de celui qu’ils surnomment «Chabby».
«On passe 5-6 jours ici et Thomas vient des alentours, donc c’est quelque chose de spécial pour nous autres. On essaie de faire le plus possible dans la communauté et de passer du temps avec le monde. On est pas mal excité», a-t-il dit.
Comme dans NHL 94!

L’escapade à Québec ramenait aussi de beaux souvenirs à David Perron, qui ne cache pas qu’il avait un attachement particulier aux Nordiques dans sa jeunesse à Sherbrooke.
«En grandissant, je me rappelle des jeux vidéo de hockey qui sortaient, c’était NHL 94 et 95. J’avais sept, huit ans et je jouais toujours avec les Nordiques», a-t-il lancé.
Perron avait aussi été du premier match préparatoire de la LNH présenté au Centre Vidéotron en septembre 2015, quand le Canadien s’était frotté aux Penguins, qu’il représentait.
«L’ambiance était exceptionnelle», a-t-il tranché.
«Ça avait été une super expérience et je m'attends à encore mieux cette fois-ci étant donné qu'on est plusieurs jours dans la ville. Les partisans de la ville de Québec ont toujours été des mordus de hockey», a souligné le vétéran de 37 ans qui en est à sa deuxième saison avec les Sénateurs.
Comme bien des Québécois endeuillés du départ des Nordiques, Perron souhaite qu’ils reviennent un jour, mais se réjouit au moins à l’idée de redonner un brin de hockey de la LNH aux amateurs de Québec avec des matchs préparatoires dimanche face aux Devils et mardi face au Canadien.
«C’est difficile à dire comment que ça va se passer [pour un retour éventuel de la LNH à Québec], mais honnêtement, juste de voir l'amphithéâtre, c'est assez exceptionnel. Je le souhaite aux amateurs de tout cœur honnêtement, mais je pense que pour le moment, on est juste content d'être ici, puis d'en profiter avec les gars de notre équipe.»

Opération séduction
Les Sénateurs sont au cœur d’une belle opération de séduction à Québec, où le Canadien s’est approprié le cœur de bien des partisans depuis le départ des Nordiques il y a 30 ans.
Thomas Chabot est le premier à comprendre l’importance à cet effet du séjour de l’équipe en ville, non seulement sur la glace au Centre Vidéotron, mais aussi dans différentes activités communautaires.
Des joueurs étaient d’ailleurs présents en après-midi à la Bouchée généreuse et pour signer des autographes aux amateurs sur la Terrasse Dufferin.

«Ça ne veut pas dire qu'on va changer la province, la ville de Québec au complet et que les fans des Canadiens vont devenir des fans des Sénateurs. Mais je pense que c'est important de laisser un impact.
«On a la chance d'être ici, d'aller dans la communauté, de rencontrer des jeunes. Si je me remets dans cette position-là, quand j'étais jeune, comme quelqu’un d’ici, de Québec, ça aurait été extraordinaire, j'aurais trippé. C'est un peu ça qu’on veut faire ici», a-t-il expliqué.

