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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Les retours marquants de Patrick Roy à Montréal

Photo Getty Images via AFP
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Agence QMI

2024-01-25T17:36:35Z
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Si le passé est garant de l’avenir, la venue de Patrick Roy au Centre Bell allait susciter beaucoup de réactions dans les gradins durant le match de jeudi contre le Canadien de Montréal, l’organisation pour laquelle «Casseau» a connu ses premières heures de gloire au sein du hockey professionnel. 

Nommé entraîneur-chef des Islanders de New York samedi, l’ancien numéro 33 a déjà dirigé sa nouvelle formation à deux reprises, savourant son premier triomphe à ses débuts dimanche, quand les siens ont défait les Stars de Dallas 3 à 2 en prolongation. Maintenant, en guise d’entrée en matière aux abords des patinoires adverses, Roy sera choyé. Il visitera un lieu qu’il connaît relativement bien, même s’il a vécu ses grands moments montréalais au Forum.

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D’ailleurs, chaque match du Canadien qui s’est déroulé en présence du membre du Temple de la renommée du hockey a eu une saveur bien particulière pour les amateurs de sports, mettant un peu de piquant à l’affrontement sur la glace. Voici quelques retours en ville marquants de Roy depuis la fin de son parcours de joueur du Canadien il y a déjà très longtemps.

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5 mars 1997: une soirée «houleuse» au Centre Bell

Cette rencontre était très attendue par de nombreux partisans et par le principal concerné. Même si l’échange ayant envoyé le gardien à l’Avalanche du Colorado le 6 décembre 1995 datait déjà de plusieurs mois, le contexte polémique entourant le divorce entre le portier et le CH était impossible à ignorer. Le regard glacial de l’instructeur du Bleu-Blanc-Rouge, Mario Tremblay, vers Roy pendant son dernier match avec la formation illustrait bien les mauvaises relations entre les protagonistes.

Pour son grand retour, le cerbère se trouvait en position de force avant même la mise au jeu: les «Avs» avaient gagné la Coupe Stanley le printemps précédent et constituaient à nouveau une force de la Ligue nationale de hockey (LNH), tandis que le CH luttait pour une qualification en séries. Et le duel de la fin de l’hiver 1997 a respecté la logique: un gain facile de 7 à 3 du Colorado. Si la soirée fut savoureuse pour les admirateurs de Roy, elle fut «houleuse» pour ceux du club du directeur général Réjean Houle...

Ce dernier a vu Jocelyn Thibault prendre le chemin du banc au milieu de la rencontre après avoir cédé six fois en 20 tirs. Faisant l’objet d’un accueil partagé de la foule qui mélangeait les applaudissements et les huées, Roy a stoppé 34 rondelles. En carrière, il a conservé une fiche de 4-1-1 au Centre Bell, sa seule défaite étant subie le 8 décembre 1997.

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22 novembre 2008: un retour beaucoup plus chaleureux

Il a fallu près de 13 ans avant de revoir «Casseau» avec un chandail du CH sur le dos au domicile de l’équipe. Soucieuse de rétablir les ponts avec celui ayant disputé son dernier duel dans la LNH au printemps 2003, la concession montréalaise a profité des nombreuses célébrations du centenaire de son existence en retirant le numéro 33 de Roy avant une partie contre les Bruins de Boston. Il est devenu le 14e homme à recevoir cette distinction dans l’histoire du club et, sans surprise, la réception fut plus chaleureuse qu’en 1997.

Fait atypique, l’ex-gardien est apparu dans l’enceinte après avoir déambulé dans les couloirs de l’édifice, saluant de près les nombreux partisans venus l’acclamer. Sous les yeux de joueurs de l’époque comme Carey Price, il a serré la main du grand Jean Béliveau à proximité du banc. «Merci d’être exigeants, de nous demander de jouer chaque match comme si c’était le dernier. Merci de voir en chaque victoire un morceau d’histoire», a-t-il affirmé lors de son discours sur la glace.

18 mars 2014: projeté dans l’ombre par un acteur inattendu

À sa première campagne comme pilote de l’Avalanche, Roy a dû patienter longuement avant de visiter le Centre Bell, comme ce fut le cas en 1996-1997. Ses troupiers sont arrivés en ville en force avec leurs 44 gains au compteur et misaient dans leur effectif sur les Nathan MacKinnon, Gabriel Landeskog et Matt Duchene, entre autres. L’attention était certes portée sur «Casseau», mais un homme plutôt ténébreux s’est assuré de rediriger les feux des projecteurs sur lui. Invisible à ses heures, Thomas Vanek a choisi un bon moment pour sortir de l’ombre. À son sixième match suivant son acquisition par les Islanders par voie de transaction, il a touché la cible pour la première fois dans son nouvel uniforme... En fait, il a réussi un tour du chapeau pour mener le CH vers un gain de 6 à 3.

«[...] Il aurait peut-être pu attendre un autre soir, a déclaré au Journal l’instructeur des “Avs” qui a reçu les applaudissements des spectateurs quand il fut présenté sur l’écran géant du Centre Bell. J’étais un peu gêné quand j’ai vu mon visage au tableau. J’ai essayé de regarder la glace. Je faisais semblant de n’avoir rien vu, mais j’ai eu assez de temps pour le voir. J’ai aimé la façon de faire du Canadien. Ils ont fait ça d’une façon subtile en n’oubliant pas que le match était bien plus important que moi.»

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