Les prières de rue, «c’est correct une fois de temps en temps» et avec un permis
TVA Nouvelles
Le gouvernement du Québec doit légiférer le plus rapidement possible pour encadrer les prières de rue, croit la chroniqueuse Elsie Lefebvre, bien que la coautrice du rapport sur la laïcité, Christine Pelchat, ait affirmé que la question des prières de rues n’était pas un réel problème, même à Montréal.
• À lire aussi: Prières de rue: «À Montréal, ce n’est pas un problème», affirme Christiane Pelchat
• À lire aussi: «Il faut arrêter les théories de complot»: les recommandations du rapport sur la laïcité sont «un peu extrêmes», dénonce un lobby musulman
• À lire aussi: Prières de rue: le gouvernement Legault s’apprête à les interdire
«Je pense qu'on est mieux d'agir en amont plutôt que d'attendre qu'il y ait un problème sur ces enjeux-là. C'est tellement sensible. On voit ce qui se passe notamment en France, même en Europe, au Royaume-Uni. Donc, est-ce que quand ça va être installé, ça va être le temps de revenir en arrière? [...] Ici, au Québec, c'est laïque, et l'espace public, je suis bien désolée, mais à un moment donné, il y a des règles dans l'espace public. Donc, il ne s'agit pas de tout interdire», a déclaré la chroniqueuse lors du segment Le Bilan de 12h30 sur les ondes de LCN.
Celle-ci croit que des rassemblements religieux extérieurs peuvent être tolérés, mais avec un permis.
«C'est correct une fois de temps en temps, deux ou trois fois par année», résume Elsie Lefebvre.
Pour Antoine Robitaille, le contexte dans lequel la prière de rue a lieu est également très important.
«Il y a un problème avec le terme prière aussi, que quand la prière est instrumentalisée au nom de la politique, c'est là où parfois ça devient problématique. Et quand c'est simplement, admettons, des catholiques qui décident d'aller devant une clinique d'avortement, pour prier, il me semble que c'est différent», argumente le chroniqueur.
Rodolphe Husny estime pour sa part que le permis est nécessaire, mais surtout que les villes doivent faire appliquer la loi, ce qu’elles ne font pas actuellement, soutient-il.
«Moi, je pensais qu’il fallait un permis, que ce soit pour les festivals, des fois quand il y a des prières, pour que ce soit pour Pâques ou quoi que ce soit. Je pensais que si on fermait une rue au Québec, à Montréal, on avait besoin de demander une autorisation», déclare-t-il.
Pour voir le segment complet, visionnez la vidéo ci-haut.