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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Guerre en Ukraine: les navires russes interdits dans les eaux et les ports canadiens

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Raphaël Pirro

2022-03-01T16:03:29Z
2022-03-01T17:35:13Z
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Après avoir interdit aux avions russes de pénétrer dans l’espace aérien du Canada, Ottawa interdit désormais les navires détenus par des intérêts russes ou immatriculés en Russie de naviguer dans les eaux et les ports canadiens.

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«La Russie doit être tenue responsable de son invasion de l'Ukraine», a déclaré le ministre des Transports Omar Alghabra.

Une source au gouvernement a indiqué que trois navires russes étaient actuellement sous surveillance au large de la côte est du pays, dont l’un est un cargo.

M. Alghabra a reconnu lors d’un scrum que «peu de navires» arrivent au Canada directement en provenance de Russie, mais qu’un certain nombre de navires immatriculés en Russie effectuaient des arrêts au Canada, principalement à l’est du pays.

Le gouvernement n’avait pas fourni de chiffre précis sur les arrivées de navires russes dans les ports du pays au moment d’écrire ces lignes. L’interdiction devrait entrer en vigueur plus tard cette semaine au moyen de décrets pris en vertu de la Loi sur les mesures économiques spéciales.

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Une porte-parole du Port de Montréal a indiqué dans un courriel que «l'annonce faite par le ministre des Transports du Canada aura peu d'impact commercial sur le port de Montréal, car la Russie représente moins de 2 % de nos volumes conteneurisés annuels».

Toujours sur le front maritime, les trois plus grandes entreprises de transport maritime, à savoir Maersk, du Danemark, de MSC, de Suisse, ainsi que CMA-CGM, de France, ont annoncé mardi que leurs navires cesseront de desservir les ports russes.

«Comme la stabilité et la sécurité de nos opérations sont déjà directement et indirectement affectées par les sanctions, les nouvelles réservations de Maersk en mer et en terre à destination et en provenance de la Russie seront temporairement suspendues», a déclaré la compagnie dans un communiqué.

Lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les pays du monde à interdire la Russie de « tous les ports, tous les canaux et tous les aéroports du monde».

Le Royaume-Uni est un autre pays qui a interdit aux navires russes de se servir de ses ports.

Dimanche, le Canada a annoncé l’interdiction aux avions russes de pénétrer son espace aérien, une mesure qui a été annoncée simultanément avec une foule de pays européens.

Les États-Unis résistent à l’idée de fermer leur ciel aux avions russes. Le pays a appelé les Américains en Russie à quitter le plus rapidement possible en raison de l’espace aérien qui devient de plus en plus inaccessible pour les aéronefs russes.

• Avec la collaboration de Martin Jolicoeur, Journal de Montréal

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Ottawa versera 100 millions $ en aide humanitaire   

Ottawa a annoncé une aide humanitaire de 100 millions $ à l’Ukraine et aux pays voisins qui sont le théâtre d’une crise humanitaire et une crise de réfugiés croissantes depuis l’invasion de la Russie en Ukraine.

«Cette aide permettra de fournir des services de santé d’urgence (y compris des soins de traumatologie), une protection, un soutien aux populations déplacées et des services essentiels visant à sauver des vies, notamment des abris, de l’eau et des installations sanitaires, ainsi que de la nourriture», a fait savoir Affaires mondiales dans un communiqué.

Le Canada avait fourni 25 millions $ en aide humanitaire à l’Ukraine depuis le début de 2022, dont 15 millions $ «accordés à des partenaires humanitaires expérimentés en Ukraine».

À cela s’ajoute la promesse de fournir jusqu’à 620 millions $ en prêts pour assurer la viabilité financière de l’Ukraine.

L’invasion russe en Ukraine pourrait créer le plus grand mouvement de migration depuis la crise syrienne en 2015, et pourrait même dépasser celle-ci.

Les plus récentes informations sur le terrain font état de 500 000 réfugiés qui ont quitté l’Ukraine, moins d’une semaine après le début de l’invasion.

Le Canada se prépare à faciliter le processus pour les immigrants ukrainiens qui tentent de s’établir au pays.

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