Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Les fonctionnaires fédéraux en grève réclament l’intervention de Trudeau

Partager
Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2023-04-26T18:50:58Z
Partager

Le ton a monté mercredi au huitième jour de la grève des fonctionnaires fédéraux. Pendant que la présidente du Conseil du Trésor s’avoue «frustrée» par les offres du syndicat, celui-ci demande l’intervention directe de Justin Trudeau.

• À lire aussi: Fonction publique fédérale: les 155 000 membres déclenchent la grève générale

• À lire aussi: Grève des fonctionnaires fédéraux: les citoyens déjà tannés après un jour de paralysie

Les deux parties ont continué à discuter à la table des négociations tout en s’accusant mutuellement, sur la place publique, d’être responsables de l’impasse, tandis que des milliers d’employés en débrayage se sont déplacés pour manifester sur la colline du Parlement à Ottawa.

«Le premier ministre a deux choix. Il peut soit se rendre à la table [des négociations] pour conclure une entente raisonnable avec des salaires équitables qui suivent le coût de la vie, ou [il] peut tourner son dos aux travailleurs et travailleuses de ce pays», a déclaré Alex Silas, vice-président régional pour la région de la capitale nationale à l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC)

Il a affirmé que la majorité des membres en grève sont des femmes gagnant entre 40 et 60 000 $ par année. «Pour un gouvernement qui se dit féministe, c’est hypocrite», a scandé le vice-président.

Publicité
  • Écoutez l'entrevue avec Marc Brière, président du syndicat des employés de l’impôt à l’émission de Philippe-Vincent Foisy diffusée via QUB radio : 

Question salariale

L’AFPC, dont la grève de 155 000 travailleurs perturbe d’innombrables services publics partout au pays en pleine période des impôts, soutient qu’Ottawa n’a toujours fait aucune concession sur son offre salariale.

Le président national, Chris Aylward, a assuré que son syndicat a pourtant proposé un «compromis», sans donner aucun chiffre. Il réclamait au départ 13,5 % sur trois ans.

Pendant ce temps, le gouvernement continue d’offrir 9 % sur la même période, a-t-il dénoncé, se disant convaincu d’avoir encore l’appui de la population.

Par ailleurs, aucun terrain d’entente n’a encore été obtenu concernant le travail à domicile, un autre point d’achoppement majeur.

Frustration au gouvernement

Au gouvernement, Mona Fortier, la présidente du Conseil du Trésor, n’a pas caché son exaspération.

«Nous sommes encore à la table [des négociations] mais je peux vous dire que je suis frustrée ce matin parce que ça [n’]avance pas», a lâché la députée à son entrée au parlement.

«Je suis encore à la même place où je reçois des offres qui sont inabordables et qui sont déraisonnables et aussi longtemps que ça ne bouge pas, ça va être difficile de se trouver une place où on va avoir une entente qui va être raisonnable pour les Canadiens, mais aussi qui va être juste pour les employés», s’est-elle agacée.

Le premier ministre, Justin Trudeau, a prévenu qu’il n’a pas une «patience infinie» tout en se disant encouragé de voir qu’il y a malgré tout eu «des avancées de façon constructive».

«C’est sûr que, au fur et à mesure que les Canadiens ont plus de difficultés à accéder à des services, à être préoccupés par leurs impôts [...] les frustrations vont monter. Mais pour l’instant, les principes de respect de grève, de négocier des conventions collectives de bonne foi, on est en train de faire le travail nécessaire.»

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité