McGill: Legault demande aux policiers de démanteler le campement propalestinien

François Legault demande aux policiers de démanteler le campement propalestinien à l'Université McGill. Une intervention qui met de l'huile sur le feu, dénonce Québec solidaire.

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«Je m'attends à ce que les policiers défassent ces campements qui sont illégaux, c'est ce que McGill a demandé», a tranché jeudi François Legault en mêlée de presse à l'Assemblée nationale. 

La Cour supérieure a pourtant rejeté mercredi la demande d’injonction de deux étudiants visant à limiter les manifestations propalestiniennes sur le campus et forcer le démantèlement du campement. 

Le premier ministre ne s'en formalise pas. Il estime que les tentes installées par des manifestants sur le terrain de l'université en solidarité avec Gaza ne respectent pas la loi. 

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François Legault laisse tout de même le soin aux forces de l'ordre de choisir le meilleur moment pour agir. «Je vais laisser quand même les policiers décider comment et puis quand ils font ça, mais les campements doivent être démantelés», a-t-il insisté.

Le premier ministre n'est toutefois pas d'accord avec le maire de Hampstead, qui demande au gouvernement canadien de revoir son plan d'immigration pour les Gazaouis. Selon Jeremy Levi, ils ont visiblement des «valeurs incompatibles avec les nôtres». «Je ne souhaite pas accueillir plus de haine dans notre pays», a écrit le maire sur X. 

Legault met de l'huile sur le feu

Québec solidaire estime que l'intervention du premier ministre risque fort d'envenimer les tensions. «Il met de l'huile sur le feu», croit la nouvelle coporte-parole solidaire par intérim, Christine Labrie. 

Jusqu'à maintenant, les manifestations étaient pourtant pacifiques et les «revendications légitimes», plaide la députée de Sherbrooke. Elle rappelle qu'un juge vient tout juste de conclure qu'il n'y avait pas urgence de démanteler le campement. «La décision de François Legault d'intervenir là-dedans, je me l'explique très mal».

Sur les réseaux sociaux, son collègue Haroun Bouazzi a souligné que l'université anglophone avait investi plus de 500 000$ dans le fabricant d'armes américain Lockheed Martin. «Alors avant d'appeler à la paix (sur son campus) devant des manifestations pacifistes qui luttent contre un génocide en cours, McGill doit désinvestir dans les bombes de la honte, du sang, de l'apartheid et du génocide qui est perpétré actuellememt à Gaza», a déclaré le député de Maurice-Richard. 

De nombreux agents du SPVM sont mobilisés ces dernières heures aux abords du campement alors qu’une contre-manifestation est prévue jeudi midi près du campus par Stand with us Canada, un regroupement pro-Israël.

Avec la collaboration de TVA Nouvelles