«Les Armes»: Découvrez Allan Craig à travers les yeux de son interprète, François Papineau

François Papineau nous invite à découvrir Allan Craig, un personnage qu’il aime profondément incarner. Craig est un homme de convictions fortes, doté d’un grand sens du devoir, et un jardinier passionné loin des projecteurs. L’acteur révèle ses liens personnels avec ce rôle, les défis du tournage, et ce qui le rend si captivant à ses yeux.

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Comment décrirais-tu Allan Craig?

C’est vraiment un personnage marquant, un concentré d’autorité et de dureté. Ce que j’aime chez lui, c’est qu’il m’offre la liberté d’exprimer des facettes de moi que je n’ai pas toujours l’occasion de montrer dans la vie. C’est comme une permission d’incarner quelqu’un d’autre pendant quelque temps. Selon moi, les gens ont souvent une impression globale du personnage, mais moi, je le perçois à travers une multitude de petits moments distincts. Je m’efforce de donner le meilleur à chaque scène, à chaque réplique, à chaque interaction avec les autres personnages. Je ne pense pas à l’ensemble d’un coup, je vis et travaille chaque instant. Je crois que c’est ça, la richesse. Quand je joue, je suis toujours dans le moment présent.

Éprouves-tu une certaine affection pour Craig?

Oui, vraiment, je l’aime beaucoup. Même si sa manière d’agir ou de s’exprimer peut sembler dure, c’est un homme animé par de profondes convictions et des valeurs fortes. Il a un désir profond d’aider sa nation, son pays, et il prend son rôle de chien de garde très à cœur. Pour lui, c’est une mission qui va au-delà du simple travail, c’est non seulement pour le bien de la population, mais aussi pour lui-même. Sa sensibilité militaire lui donne une perception fine des enjeux internationaux, qui le préoccupent énormément. C’est un véritable sonneur d’alerte, mais malheureusement, ses mises en garde ne sont pas toujours entendues. La série s’inscrit d’ailleurs dans un contexte très actuel, où le budget de l’armée est limité et où les moyens ne suivent pas toujours les ambitions.

Que peux-tu nous révéler sur ce qui attend Craig dans la deuxième saison?

Il revient d’une mission dans l’Arctique qui ne s’est pas du tout déroulée comme prévu. L’équipe était en sous-effectifs, ce qui a causé de vrais dégâts au sein du groupe. Il revient donc marqué, un peu éclopé et un peu paranoïaque à cause de ce qui s’est passé là-bas. Ce qui l’inquiète, surtout, c’est qu’il y a eu une fuite d’informations venant de la base, et il est convaincu qu’il y a une taupe. Il est déterminé à la démasquer, même si ses collègues ne partagent pas tous ses inquiétudes.

As-tu des points communs avec ton personnage?

Oui, il y en a un, assurément: on se ressemble beaucoup physiquement. Ensuite, même s’il est bien plus discipliné que moi, je peux, comme lui, devenir un peu monomaniaque quand quelque chose me tient vraiment à cœur. J’ai ce souci du travail bien fait, un trait qui vient beaucoup de mon éducation, surtout de mon père. Quand je signe un contrat, je sais que je vais bien m’acquitter de ma tâche. Parfois, je ne sais pas encore comment, mais l’expérience m’a appris que je trouve toujours un moyen d’y arriver. Bref, on est tous les deux obstinés quand il s’agit de mener un projet à terme.

Tu avais mentionné au début du tournage de la première saison que Craig pourrait être un personnage important dans ta carrière. Le confirmes-tu maintenant que tu entames la deuxième saison?

Oui, sans aucun doute. Craig est vraiment un rôle clé pour moi. Il me donne l’occasion de me dépasser et de relever de nombreux défis. Grâce à mon expérience, je peux vraiment plonger dedans, même quand les journées de tournage sont exigeantes. J’ai des scènes avec des enjeux forts, de longs textes où Craig doit mener les troupes, le tout, souvent, dans des délais serrés, ce qui rend le travail encore plus stimulant.

Qu’est-ce que tu apprécies le moins chez ton personnage?

Honnêtement, je ne le perçois pas comme une vraie personne, donc c’est difficile de dire ce que je pourrais moins aimer chez lui. Pour moi, c’est avant tout un rôle, une fiction. Chaque jour de tournage, j’ai un lot d’actions à accomplir, et je me concentre sur ça plutôt que de porter un jugement sur le personnage.

Si tu pouvais lui donner un conseil, lequel serait-ce?

Je ne suis pas sûr qu’il m’écouterait! (rires) Mais je lui dirais de relaxer un peu. En même temps, je crois qu’il relaxe quand même un peu, car c’est un gars qui jardine. On l’a vu dans la première saison: il possède un grand jardin, des arbres fruitiers, il pratique la permaculture et mange bio. Il est vraiment très ancré. D’ailleurs, j’ai eu beaucoup de plaisir avec la costumière à imaginer son style quand il est chez lui. On s’est dit que, loin de son uniforme militaire, il s’habillerait très simplement, avec des sandales Birkenstock. On s’est dit que ça ferait un choc visuel pour les téléspectateurs de le voir sous un autre jour, plus proche de la terre. Ça crée un contraste intéressant.

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