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L'article provient de Le Journal de Québec
Transports

Légère hausse de l’appui au tramway

Satisfait, le maire Marchand reconnaît qu’il reste du chemin à faire

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Photo portrait de Taïeb Moalla

Taïeb Moalla

2022-06-06T18:08:53Z
2022-06-07T02:10:06Z
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Reconnaissant que son administration doit poursuivre son travail de persuasion, Bruno Marchand s’est tout de même dit satisfait de constater que le taux d’appui au tramway était en légère hausse – de 41 % à 44 % –, selon un sondage Léger publié lundi.

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Une augmentation de trois points a été en effet enregistrée par rapport à un autre coup de sondage réalisé par la même firme en janvier 2022.

« C’est une bonne nouvelle. On n’est pas en train de sauter dans l’air parce qu’on s’est donné 18 mois et on va continuer le travail. C’est un gain », a soutenu le maire de Québec lundi après-midi. 

Selon lui, « il y a un renversement de la tendance qui se fait à une vitesse qui est raisonnable. Il reste du chemin à faire. On n’est pas rendu à destination [...] Renverser une tendance à la baisse, c’est très compliqué. Avant la mise en chantier, notre travail n’arrêtera pas. Notre détermination et notre persévérance ne faibliront pas ».

Centre et périphérie

Celui qui s’est de nouveau présenté comme « capitaine tramway » s’est bien gardé de révéler le taux d’appui qui le satisferait complètement.

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Il a insisté toutefois sur les « très bonnes nouvelles » que sont les fortes augmentations d’appui dans les quartiers centraux de la Ville.

Selon son analyse, ces hausses sont vraisemblablement dues au fait que l’essentiel des séances de consultation sur le tramway a eu lieu, jusqu’à maintenant, dans ces secteurs situés le long du tracé de 19,3 km. 

Le maire de Québec, Bruno Marchand
Le maire de Québec, Bruno Marchand Photo Stevens LeBlanc

Dans les prochains mois, d’autres séances d’information se dérouleront en périphérie, où l’administration municipale espère faire des gains auprès de l’opinion publique.

« On a des pertes [d’appui] dans Beauport et dans La Haute-Saint-Charles. Il va falloir travailler là-dessus, a convenu M. Marchand. On le savait. On ne pouvait pas investir tous les arrondissements, du même souffle, avec nos équipes limitées. » 

Lundi, Cyntia Darisse, vice-présidente chez Léger, a soutenu que « ces hausses au centre-ville sont non seulement statistiquement significatives, elles sont assez importantes. Les chiffres montrent une hausse significative du taux de familiarité avec le projet et la hausse du taux d’adhésion suit la même tendance ».

Congestion automobile

Le maire Marchand s’est félicité de constater que les répondants étaient de plus en plus nombreux à penser que le futur tramway aurait un impact positif sur l’environnement (40 % contre 26 % dans le sondage de janvier).

Par contre, il a dit avoir pris bonne note du fait qu’une moitié des citoyens estiment que le mégaprojet causera davantage de congestion automobile (50 % contre 38 % en début d’année).  

Taux d’appui au tramway (par arrondissement)    

  • La Cité-Limoilou : 54%    
  • Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge : 65%    
  • Les Rivières : 41%    
  • Beauport : 24%    
  • Charlesbourg : 49%    
  • La Haute-Saint-Charles : 25%       
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Taux global : 44%

Source : Sondage Léger réalisé du 27 au 29 mai auprès de 505 répondants

Priorité à la périphérie, clame Villeneuve   

Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord
Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord Photo d'archives, Stevens LeBlanc

Même s’il se réjouit de constater la hausse d’appuis au tramway, Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord, estime qu’il faut désormais que l’administration Marchand investisse les banlieues de Québec. 

« Je suis content de voir que la Ville a des activités de consultation et d’information qui s’en viennent à Loretteville, à Beauport... C’est de bonnes initiatives, mais là ça tarde à prendre sa place dans le discours de promotion du tramway », a affirmé M. Villeneuve, lundi, en relevant une importante « polarisation » entre les différents secteurs de la Ville.

« Tendance positive »

Cela dit, de façon générale, le chef de Québec d’abord a répété que « la tendance générale est positive. Je ne voudrais pas qu’on arrête là. Je veux qu’on continue à monter, mais je suis content de la direction. C’est correct. Ça va dans le bon sens ». 

De son côté, la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, a qualifié le sondage de lundi « d’excellente nouvelle ».

Selon elle, « nous sommes sur la bonne voie. Les derniers mois ont été particulièrement marqués par le choix ambitieux de la rue partagée sur René-Lévesque, le choix favori des citoyens et des citoyennes ». 

Méthodologie critiquée

Québec 21 s’est plutôt attaqué au sondage en affirmant qu’il était « teinté du non-respect des proportions démographiques » entre les six arrondissements de la Ville.

Le parti d’Éric Ralph Mercier a noté, par exemple, que la proportion de répondants qui résident dans La Haute-Saint-Charles était inférieure à leur poids démographique dans la municipalité. 

Appelée à réagir, Cyntia Darisse, de la firme Léger, a expliqué « qu’on essaie évidemment de se tenir au plus près du “poids réel” de chaque arrondissement lors de la collecte, mais comme c’est quasi impossible d’arriver pile, on se sert de la pondération pour rétablir les petits déséquilibres ».

De son côté, le maire Bruno Marchand a balayé ces critiques de Québec 21 du revers de la main en allant jusqu’à les associer aux thèses complotistes.

« Il n’y a pas de complot. Il n’y a pas une volonté de tricher un sondage », a-t-il juré, en rappelant que Léger était une entreprise indépendante.

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