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L'article provient de Le Journal de Québec
Transports

Entretien du tramway: des syndiqués du RTC prêts à batailler jusqu’en Cour suprême

Ce sont des chauffeurs du RTC qui conduiront les futures rames du tramway, après avoir reçu une formation. Leur entretien sera toutefois confié au secteur privé.
Ce sont des chauffeurs du RTC qui conduiront les futures rames du tramway, après avoir reçu une formation. Leur entretien sera toutefois confié au secteur privé. Illustration courtoisie, Ville de Québec
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Photo portrait de Jean-Luc Lavallée

Jean-Luc Lavallée

2022-06-06T04:00:00Z
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Frustrés d’être écartés du projet de tramway, les employés d’entretien du RTC sont prêts à se battre «jusqu’en Cour suprême», s’il le faut, pour récupérer cette tâche confiée au privé, a appris Le Journal. 

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Leur syndicat affilié à la CSN, qui représente environ 350 travailleurs œuvrant dans les garages du Réseau de transport de la Capitale, a déposé un grief afin de contester le recours à la sous-traitance.

«C’est quand même un dossier assez gros et c’est certain qu’on va se rendre en cour le plus loin possible avec ça, en Cour supérieure ou en Cour suprême», confie en entrevue le président du Syndicat des salariés d’entretien, Kevin Roy.

Rappelons que le projet de près de 4 milliards $ sera réalisé en mode PPP (partenariat public-privé).

Deux joueurs — Alstom/Bombardier et Siemens — sont dans la course pour l’obtention du contrat de conception, fabrication et entretien du matériel roulant pendant 30 ans.

Le partenaire sélectionné embauchera son propre personnel au futur centre d’exploitation et d’entretien du secteur Chaudière, grand comme six terrains de football.

Le grief syndical s’appuie sur l’article 32.07 du contrat de travail, signé en 2017 et valide jusqu’en septembre 2023.

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«On a un article dans la convention collective sur le mécanisme d’implantation d’un nouveau type de service, comme le tramway, qui dit que l’employeur négocie avec le syndicat les conditions de travail inhérentes à une telle activité. Il ne respecte pas la convention. On est vraiment en désaccord avec sa décision puis on va se battre jusqu’au bout», insiste M. Roy.

Le seul syndicat mis à l’écart

«Au RTC, tous les autres groupes (chauffeurs, personnel de bureau, inspecteurs/répartiteurs) vont être impliqués dans le tramway. Nous, on est mis de côté complètement», déplore-t-il.

Selon lui, les employés de garage n’auraient qu’à parfaire leur expertise avec une formation sur le tramway, à l’instar des chauffeurs d’autobus qui seront formés pour conduire les futures rames.

Le fabricant est «le mieux placé»

La Ville de Québec et le Bureau de projet ne l’entendent pas ainsi et ont toujours répété que personne ne perdra son emploi au RTC puisque les Métrobus actuels, qui desservent le tracé du tramway, seront redéployés sur d’autres circuits.

«On va mandater un [partenaire] pour nous fabriquer 36 rames avec des éléments technologiques qui sont très poussés. Lui, il les fabrique, donc il est le mieux placé pour faire l’entretien de ces rames de tramway là sur 30 ans», a exposé le directeur du Bureau de projet, Daniel Genest, lors d’une présentation technique sur le pôle Chaudière la semaine dernière.

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