«Le souhait: Asha et la bonne étoile»: Enfin un excellent Disney!

Isabelle Hontebeyrie
Le film d’animation, doublé par Ariana DeBose et Chris Pine et développé par l’équipe de La reine des neiges, est un enchantement pour petits et grands, permettant aux studios de renouer enfin avec la qualité qui a fait leur renommée.
Depuis quelques années, les studios Disney peinent à trouver leurs marques et la qualité globale de leurs productions s’en ressent, que l’on pense à Encanto: La Fantastique Famille Madrigal ou encore à Avalonia, un monde étrange pour ne citer qu’eux. Heureusement, Le souhait: Asha et la bonne étoile est un grand film.
Conçu pour souligner le 100e anniversaire des studios fondés par Walt Disney, Le souhait: Asha et la bonne étoile part d’une idée centrale à tous les contes de fées animés de la compagnie, celle de faire un vœu à une étoile. Le scénario signé par Jennifer Lee, directrice des studios et maîtresse d’œuvre de La reine des neiges, et par Allison Moore nous transporte donc au royaume de Rosas. Là, Magnifico (voix de Chris Pine en version originale), roi aussi pétulant que contrôlant et imbu de lui-même, veille jalousement sur les souhaits que lui remettent ses sujets. Et il n’en accorde qu’un par mois; celui qui pose le moins de danger pour Rosas, lors d’une cérémonie fastueuse à laquelle est convié tout le royaume.
Or, Asha (voix d’Ariana DeBose), une jeune fille qui n’aspire qu’à être l’apprentie de Magnifico, trouve cette pratique injuste. Afin de s’opposer aux volontés du souverain, elle pourra compter sur l’aide de Star, adorable petite étoile descendue des cieux, et de Valentino (voix d’Alan Tudyk), une chèvre à la voix hilarante.

Un festival de beauté
Véritable hommage à tous les classiques d’animation de la vénérable maison de la souris et sous la direction experte des réalisateurs Chris Buck et Fawn Veerasunthorn, Le souhait: Asha et la bonne étoile a des allures d’aquarelles, rappelant ainsi les dessins de Blanche-Neige et les sept nains (1937), de Dumbo (1941) et même de Lilo et Stitch (2002). Et le plus étonnant est que l’équipe d’animateurs est également parvenue à y intégrer le visuel épuré et moderne de La belle au bois dormant (1959), chef-d’œuvre des studios dont on trouve des échos jusque dans La reine des neiges!
Et ce ne sont pas les seules références aux classiques de Disney. De Bambi (1942) à Fantasia (1940), en passant par Alice au pays des merveilles (1951) ou Cendrillon (1950), les références et clins d’œil sont déclinés dans chaque scène ou presque, ce qui provoque un bonheur et un émerveillement certains.
Le scénario est le digne successeur de La reine des neiges et de Raya et le Dernier Dragon. On est de nouveau (et c’est tant mieux) loin de la princesse en attente de son prince. Asha est une jeune fille moderne, assurée et qui ne manque pas d’humour (la chèvre Valentino est également parfaite de drôlerie).

Comme par le passé, les chansons – oui, c’est un musical – sont impeccablement bien intégrées, les pièces venant enrichir le propos et faire avancer l’histoire. On notera particulièrement This Is the Thanks I Get?!, interprétée par Chris Pine (eh oui, il sait chanter!), petit bijou d’ironie dans lequel Magnifico se plaint du peu de reconnaissance de ses sujets.
La bataille sera rude lors de la cérémonie des Oscars du 10 mars prochain. Qui de Le souhait: Asha et la bonne étoile et Spider-Man: À travers le Spider-Verse repartira avec la récompense suprême? Et le choix est à ce point ardu qu’on se prend donc à espérer une égalité entre les deux films.
Note: 4,5 sur 5